La dette des consommateurs canadiens a atteint un niveau record en 2012

Publié le 19/12/2012 à 13:17, mis à jour le 08/10/2013 à 07:53

La dette des consommateurs canadiens a atteint un niveau record en 2012

Publié le 19/12/2012 à 13:17, mis à jour le 08/10/2013 à 07:53

Par La Presse Canadienne
La croissance devra venir d'ailleurs

Malgré tout, M. Alexander estime que les Canadiens devraient modérer leurs ardeurs quant à leur dette. Et cela pourrait signifier que l'économie canadienne devra regarder ailleurs pour trouver une source de croissance en 2013, après avoir profité des secteurs de la consommation, de l'immobilier et des gouvernements pour assurer sa progression depuis la récession.

"Ces trois secteurs ne pourront plus stimuler la croissance économique _ les consommateurs sont déjà endettés, l'immobilier devrait être stable ou plus faible, et les gouvernements doivent régler leurs déficits", fait-il remarquer. "Pour stimuler la croissance, il faudra compter sur les investissements des entreprises et les exportations, parce que ce sont les deux seuls autres secteurs de l'économie."

D'après le Bureau du surintendant des faillites Canada, le nombre de dossiers d'insolvabilité de consommateurs pour les 12 mois terminés le 30 septembre a reculé de 5,2 pour cent par rapport à la période de 12 mois précédente.

Mais ce chiffre à lui seul ne dit pas tout. En effet, si les faillites de consommateurs ont reculé de 10,7 pour cent, les offres de règlement des consommateurs aux créanciers ont pour leur part augmenté de 4,7 pour cent.

M. Hannah constate que les emprunteurs demandent de l'aide plus rapidement que par le passé, mais il note aussi certains signes lui permettant de croire qu'ils ne peuvent plus avoir accès à d'autres solutions, comme la consolidation de dettes à l'aide d'un nouveau prêt.

Le resserrement des règles canadiennes sur les prêts hypothécaires, qui a imposé de nouvelles restrictions sur les marges de crédit sur valeur domiciliaire, pourrait aussi expliquer cette situation, ajoute-t-il.

"Elles ont été resserrées. Alors, cela a aussi un impact sur les consommateurs: ils ne peuvent plus utiliser leur maison comme un guichet automatique", explique M. Hannah.

Mais MM. Alexander et Hannah estiment tous deux que les Canadiens ont l'occasion, dès maintenant, de réduire leur dette. La Banque du Canada devrait laisser son taux d'intérêt directeur inchangé pour l'instant, ce qui laisse le temps aux Canadiens de renverser la tendance et de commencer à réduire leurs dettes avant que les coûts d'emprunt ne recommencent à grimper.

"Ultimement, les taux d'intérêt vont subir une pression à la hausse, et chaque augmentation d'un quart de point des taux d'intérêt va avoir un plus grand impact que par le passé, parce que les Canadiens ont maintenant de plus importantes dettes", explique M. Alexander.

"Pour les Canadiens, c'est l'occasion de ralentir la croissance de leur dette et de permettre à leurs finances de se rééquilibrer pendant que leur salaire augmente, pour éviter de devoir passer par un ajustement douloureux."

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