Libérez-nous de l'hyperconsommation


Édition de Novembre 2019

Libérez-nous de l'hyperconsommation


Édition de Novembre 2019

(Illustration: Camille Charbonneau)

Notre société axée sur la surconsommation mène à l'endettement et au stress financier. De nouveaux modes de consommation émergent et remettent en question ce dogme de notre époque.

Connaissez-vous le mouvement zéro déchet ? À première vue, on pense que ses adeptes visent uniquement à réduire au maximum la quantité de déchets générés par chaque individu. Ils vont cependant beaucoup plus loin que la réduction de la taille de leurs poubelles. Ils se questionnent sur la pertinence de chacun de leurs achats.

«Nous préconisons l'application du principe des 5R : refuser, réduire, réutiliser, recycler et composter (rot, en anglais). Donc, avant toute décision d'achat, on se demande si l'addition de cet objet est vraiment indispensable. Si ce n'est pas le cas, on ne l'achète pas», explique Geneviève Griffin, avocate et membre du conseil d'administration de l'Association québécoise zéro déchet. Pour les adeptes de cette mouvance, chaque petit geste compte. «Nous sommes un mouvement inclusif. Tout le monde peut y prendre part, à la mesure de sa capacité», explique-t-elle.

Paradoxalement, en essayant de réduire l'utilisation des contenants à usage unique, comme les pots en plastique, les «zérodéchetistes» magasinent dans les épiceries en vrac, où les aliments coûtent généralement plus cher. «Par contre, si vous réduisez votre consommation dans sa globalité, vous allez économiser par la bande et votre train de vie vous coûtera au bout du compte moins cher», soutient la militante.

Quant au mouvement de la décroissance conviviale, il dénonce le consumérisme effréné de notre époque ainsi que le dogme de la croissance infinie. «Plusieurs nous comparent au mouvement de la simplicité volontaire, mais contrairement à ce dernier, qui était davantage une démarche individuelle, nous sommes plus militants : nous voulons changer le système», dit Alix Ruhlman, 24 ans, coorganisatrice du Festival de la décroissance conviviale.

En plus d'être des objecteurs de croissance, les «décroissantistes» remettent en question la place de l'argent dans nos vies. «Faut-il toujours payer pour obtenir un service ? Pourquoi ne pas penser à des solutions de rechange, comme l'échange de gardiennage avec des parents ou du troc, par exemple ?», indique-t-il.

D'autres initiatives qui visent à nous désintoxiquer du magasinage se multiplient, comme les Shopping Bans. Le concept : les gens s'imposent une diète de magasinage sur une période de temps déterminée. «Après cette cure, beaucoup de gens réalisent que les sorties de magasinage ne sont pas essentielles à leur vie, qu'ils peuvent avoir autant de plaisir, sinon plus, à occuper leur temps libre autrement», explique Maryse Côté-Hamel, professeure en science de la consommation à l'Université Laval.

Nos besoins ne sont pas aussi nombreux que ce que tente de nous imposer l'industrie du marketing, affirme Cait Flanders, dans son livre The Years of Less, qui raconte son expérience sans achats essentiels pendant une année. Un régime aussi bon pour notre portefeuille que pour notre mental et notre planète.

On tente le coup ?

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