Le niveau d'endettement des ménages canadiens atteint un nouveau sommet

Publié le 12/03/2015 à 14:31

Le niveau d'endettement des ménages canadiens atteint un nouveau sommet

Publié le 12/03/2015 à 14:31

Par La Presse Canadienne

(Photo: Shutterstock)

Le niveau d'endettement des ménages canadiens a atteint un nouveau sommet au quatrième trimestre, a indiqué jeudi Statistique Canada, les revenus ayant progressé plus lentement que les emprunts des consommateurs.

Le ratio de la dette des ménages contractée sur le marché du crédit au revenu disponible a ainsi atteint 163,3% au cours du trimestre, a précisé l'agence.

Cela signifie que les ménages ont emprunté en moyenne 1,63$ en crédit à la consommation, en hypothèque ou en prêt non hypothécaire pour chaque dollar de revenu disponible.

L'économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, a estimé que cette augmentation n'était pas étonnante compte tenu de la décision de la Banque du Canada de diminuer son taux d'intérêt directeur d'un quart de point de pourcentage en janvier. 

«Ce sont là les remerciements que les consommateurs reçoivent pour avoir répondu de façon prévisible à la faiblesse record des taux d'intérêt et avoir soutenu l'économie pour les cinq dernières années», a écrit M. Porter dans un rapport.

Cependant, l'économiste a noté que même si le niveau d'endettement avait grimpé, les actifs financiers ont aussi pris de la valeur, les marchés d'actions ayant rebondi et les Canadiens ayant mis de côté plus d'argents dans leurs comptes d'épargne. 

La valeur nette des ménages a progressé de 0,9% au quatrième trimestre, son plus faible taux en six trimestres, a précisé l'agence fédérale. 

La valeur nette des ménages par habitants s'est établie à 233 000 $ au quatrième trimestre.

«À travers la cacophonie d'avertissements, la réparation des bilans se poursuit discrètement dans les ménages canadiens grâce à une légère hausse de l'épargne et aux gains à long terme sur les marchés d'actions», a précisé M. Porter. 

«Même si la croissance de la dette s'est manifestée une fois de plus, la réduction surprise du taux de la Banque du Canada de janvier ayant jeté de l'huile sur le feu, le ralentissement attendu du marché de l'habitation - au moins en Alberta - devrait mettre un terme à la croissance hypothécaire.»

Les finances canadiennes sont vulnérables à un choc, comme une hausse soudaine des taux d'intérêt ou la faiblesse générale de l'économie, et un ralentissement de la croissance du niveau de l'endettement des ménages serait «bienvenu», a fait valoir M. Porter.

«Malgré tout, l'attention singulière portée à la dette dresse un portrait exagérément négatif des finances des ménages canadiens, qui se sont montrées incroyablement résilientes pendant ce cycle et qui ont probablement un assez bon coussin pour offrir un atterrissage en douceur des dépenses dans l'année à venir.»

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