Il n'y a pas que Netflix!

Publié le 27/04/2015 à 11:32

Il n'y a pas que Netflix!

Publié le 27/04/2015 à 11:32

Par Véronique Champagne

Guillaume s’est désabonné de son service de câblodistribution. Désormais, pour moins de 10 $ par mois, il peut regarder « tout ce qu’il veut, quand il le veut. » Jamais la télécommande n’aura promis autant de contrôle.

Fait bien connu : l’effet Netflix a chamboulé les habitudes de consommation des amateurs de télévision. Réalité moins connue : le géant américain qui règne dans près d’une maison sur trois au Canada n’est plus la seule option pour les téléspectateurs actifs, l’offre de l’autre côté de l’écran s’étant finalement ajustée. Tour d’horizon.

Nouvelle télé, ancienne approche

Rogers a SHOMI, Bell, CraveTV, Vidéotron, le Club Illico. Les gros joueurs de l’industrie ont réagi à la menace Netflix (54,4 millions d’abonnés à travers le monde !) en lançant leur propre service de webdiffusion, dont ils ont pour l’instant limité l’accès à leurs abonnés réguliers.

On peut donc se tourner vers notre fournisseur de services actuel pour ajouter ces options de Web diffusion à son forfait mensuel, souvent pour un prix dérisoire. Mais si on préfère l’offre de SHOMI à celle de CraveTV, par exemple ? On doit déménager nos pénates. Tout un frein.

Stéphane Morneau, grand cinéphile et avide téléphage, commente cette réalité :

« C’est la vieille mentalité de bonifier la facture. Un petit 5 $ de plus à faire passer. » Selon l’expert, ce modèle d’affaires ne tiendra pas la route : « Ils vont devoir s’ouvrir, que ce soit des services défragmentés. On ne veut plus se faire imposer des choses… »

Des chaînes 2.0

ICI TOU.TV de Radio-Canada est bien connu. Moins connu, son analogue bonifié et payant : EXTRA D’ICI TOU.TV, un service payant contenant près de 400 titres supplémentaires, surtout des archives de téléséries québécoises et des documentaires, selon Stéphane Morneau. Mais saviez-vous que Télé-Québec a elle aussi son application intelligente ? Et que vous pouvez regarder Les Détestables de V-Télé sur le Web ou via l’application intelligente V-Mobile ?

« Pratiquement, toutes les chaînes généralistes ou spécialisées ont un pendant Web. Il faut fouiner un peu. Certains sont complètement gratuits, alors que d’autres rendent ce service en partie payant », explique le grand consommateur de télé.

On doit donc s’attendre à fouiller selon ses intérêts et à bien s’organiser pour ne pas y perdre encore plus de temps que celui qu’on dédiait jadis à zapper.

Des services indépendants

Netflix est l’un des seuls services accessibles aux Canadiens. Oubliez Hulu ou Amazon Prime, si vous valorisez à une consommation télé 100 % légale.

Bien que moins étendue que celle de nos voisins du Sud, l’offre de Netflix est somme toute variée, incluant des titres québécois. « Il faut faire des recherches ! C’est surprenant ce que l’on trouve au-delà des nouveautés qui sont mises de l’avant », dit Stéphane Morneau. Ses productions maison exclusives sont aussi de qualité, notamment les populaires House of Cards et Orange is the new black. Pour pouvoir suivre ses séries – ou plus fréquent les avaler d’un trait en une nuit –, on doit toutefois être abonné au service.

Pour tout voir

C’est la guerre des grands titres entre les services proposant du contenu en flux continu sur Internet, qui s’arrachent notre mensualité de 5 $ ou 10 $. On souhaite rire devant Friends ? Netflix a l’exclusivité. On a envie de relaxer devant la série Mensonges ? Club Illico.

Et si on veut tout ça, et même plus, c’est-à-dire profiter de la liberté de « regarder ce que l’on veut quand on le veut », promesse de cette ère nouvelle ?

Pour l’instant, on s’abonne à plusieurs services. « Je paie 40 $ par mois de plus que mon service de télé régulier et pour mes différents services », dit Stéphane Morneau. Comme quoi la liberté a un prix.

 

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