Économie du partage: n'achetez plus, louez!

Publié le 22/12/2014 à 16:54

Économie du partage: n'achetez plus, louez!

Publié le 22/12/2014 à 16:54

L’économie mondiale du partage brasserait annuellement 26 milliards de dollars, selon une estimation de l'experte en économie collaborative Rachel Botsman. Déjà une multitude de services en ligne existent afin de donner accès à toutes sortes d’articles sans qu'on ait à les acheter.

Entre 6 000 et 7 000 $, c’est la valeur d’achat d’objets peu utilisés qui dorment dans les placards des Québécois, selon le site de location entre particuliers Maxloc. Des milliers de perceuses ou de skis prennent la poussière et ne sont pas rentabilisés par leurs propriétaires. Pour remédier à ce gaspillage de ressources, des sites de location entre particuliers ont donc été créés au Québec.

Voitures, motoneiges, cannes à pêche, caméras, fer à souder, instruments de musique, matériel de fête, bâtons de golf ou encore meubles de salon, Maxloc propose environ 4 000 objets à louer. « Ce sont les appareils à raclette, les costumes d’Halloween, les outils de bricolage et de jardinage ainsi que le matériel de camping qui sont les plus populaires », indique Ludovic Ortuno, cofondateur de Maxloc. Ceux qui louent sont libres de fixer leurs prix et le montant de l'amende en cas de retard.

Dans la section « objets insolites » du site, on trouve à louer un cadenas, un hélicoptère télécommandé et même une agrafeuse, offerte à 1 $ par jour. La location d'armes à feu, de produits illégaux ou non hygiéniques est interdite. Autrement, les gens sont libres de louer ce qu’ils veulent. « Une fois, on a même eu une personne qui proposait des contenants Tupperware à louer », se rappelle Ludovic Ortuno.

D’autres sites de location entre particuliers verront bientôt le jour. SharingKit annonce un lancement prochain sur son site internet. Et un projet coopératif intitulé La remise est actuellement en cours de développement dans le quartier Villeray, à Montréal. À partir d’avril, La Remise fonctionnera comme une bibliothèque, sauf que les objets viendront remplacer les livres. Pour 60 $ par an, les membres pourront louer autant d’articles qu’ils le veulent sur le site, qu’ils viendront chercher dans un local, et les garder pendant une semaine.

« Fervent abonné de Communauto, je trouve que les objets m’embarrassent, explique Blaise Rémillard, administrateur du projet. Je n’ai le goût ni de posséder, ni d’entretenir des objets. » Des initiatives similaires sont déjà mises sur pied à Portland ou à Toronto. Le succès a tellement été au rendez-vous dans la métropole ontarienne qu’une deuxième succursale est en cours d’ouverture.

Des services plus spécialisés existent déjà. Le site keepgo.com loue des iPhone, des Blackberry ou des iPad à ceux qui veulent s’équiper d’une tablette ou d’un téléphone intelligent le temps de vacances à l’étranger ou d’une visite des petits-enfants. Envie d’afficher de l’art sur ses murs sans vider son compte en banque? L’Artothèque, dont le catalogue est disponible en ligne, rend l’art plus accessible en proposant des tableaux pour un prix de location allant de 5 à 40 $ par mois.

Les horizons du marché québécois de la location sont assurément appelés à s’élargir quand on regarde les concepts inventés aux États-Unis, qui finiront probablement par traverser la frontière. Là-bas, la location entre particuliers s’étend même aux places de stationnement dans une entrée de garage privée avec l’application ParkatmyHouse. Une idée qui, à Montréal, pourrait séduire plusieurs automobilistes contraints de garer leur auto sur le bord de rues... pas déneigées.

 

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

1T: Meta dépasse les attentes avec 12,4G$US de profits

16:31 | AFP

Le marché est enthousiasmé par les perspectives du groupe américain dans l'IA.

1T: Rogers annonce une chute de 50% de son bénéfice

Mis à jour à 13:45 | La Presse Canadienne

L'entreprise a dû faire face à des coûts plus élevés liés à ses efforts d'acquisition et de restructuration de Shaw.