Boostez votre huard sur les plages américaines

Offert par Les affaires plus


Édition de Mai 2015

Boostez votre huard sur les plages américaines

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Édition de Mai 2015

Par Claudine Hébert

Le recul de 25 % du dollar canadien face à la devise américaine pourrait refroidir les ardeurs des dizaines de milliers de Québécois qui prennent d'assaut les plages de la côte Atlantique des États-Unis. Quelques trucs pour donner du tonus à votre pouvoir d'achat.

Ne partez pas sans votre carte CAA

Devenez membre de CAA-Québec. Pas seulement pour bénéficier des avantages du service d'assistance routière. «Aux États-Unis, le réseau compte plus de 60 000 hôtels et restaurants, ainsi que plus de 17 000 attractions où les membres de CAA-Québec peuvent obtenir des rabais instantanés allant de 10 à 30 % sur leurs achats», dit Sophie Gagnon, vice-présidente, communications et affaires publiques, de CAA-Québec. Plusieurs boutiques hors taxes américaines, y compris plusieurs outlets, accordent également des rabais aux détenteurs d'une carte CAA qui la présentent. Notez que certains rabais sont offerts aux membres à partir des centres de voyages CAA-Québec, notamment une réduction de 10 % pour la location d'une maison près de la plage à Myrtle Beach, en Caroline du Sud. Les membres de CAA-Québec peuvent également obtenir des billets d'entrée au parc d'attractions Busch Gardens à Williamsburg, en Virginie, pour 53 dollars américains au lieu de 75 dollars à la billetterie.

Magasinez votre taux de change

N'attendez pas d'être aux États-Unis pour faire le plein de billets verts. «Vous obtiendrez un taux de change beaucoup plus avantageux ici, et plus particulièrement si vous habitez dans une grande ville où les bureaux de change figurent parmi vos options», affirme Stephen Fines, président du site Web Crossbordershopping.ca. Ce site - en anglais seulement - donne une foule de conseils aux consommateurs canadiens qui traversent régulièrement la frontière des États-Unis. À l'exception du bureau de change de l'aéroport de Montréal, où les frais de transaction sont astronomiques, les bureaux de change urbains vendent généralement les devises étrangères à de meilleurs taux que les institutions financières. «Les institutions financières ajoutent des frais de change de 2 à 3 %», précise Stephen Fines, la Banque Royale et CIBC étant les plus gourmandes à cet effet. Au moment d'écrire cet article, il en coûtait 1 269,50 dollars canadiens pour obtenir 1 000 dollars américains dans les bureaux de change Globex 2000 de Montréal, de Laval et de Longueuil. Soit de 15,00 à 30,00 dollars de moins que ce qu'il en aurait coûté dans les principales institutions financières de la province.

Procurez-vous la meilleure carte de crédit

Accumuler des points en voyage avec sa carte de crédit, c'est plutôt tentant. La carte American Express Or de Banque Scotia fait justement bonne figure, grâce à ses quatre points par dollar dépensé et son assurance voyage. «Mais attention, la plupart des cartes de crédit canadiennes ajoutent systématiquement des frais de transaction de 2,5 % au taux de change», prévient Stephen Fines. Est-il alors plus avantageux d'utiliser une carte de crédit en dollars américains ? «Pas vraiment. À moins de toucher un salaire en dollars américains, les mêmes frais de change de 2,5 % vous attendent au remboursement du solde», indique Stephen Fines. Sa solution ? Demander une carte de crédit sans frais de change, un produit actuellement en expansion chez les Américains. Au Canada, seule la banque Chase offre un tel produit, la carte Visa Premier Marriott Reward. Le détenteur de la carte ne paie que le taux de change, souligne le président du site Web Crossbordershopping.ca. La carte permet aussi d'accumuler des points bonis pour des nuits gratuites dans des établissements de la chaîne Marriott. L'ennui, c'est qu'on exige des frais annuels de 120 dollars. Et qu'aucune assurance de voyage n'est comprise. Faites vos calculs pour savoir si cela en vaut la peine.

Prenez l'avion aux États-Unis

Si vous prévoyez prendre l'avion pour gagner plus vite les plages chaudes de la côte Est, prenez le temps d'analyser les options qu'offre l'aéroport international de Plattsburgh. Selon les semaines, vous pouvez épargner jusqu'à 200 dollars par personne pour des vols sans escale à destination de la Caroline du Sud (Myrtle Beach) ou de la Floride (Fort Lauderdale). L'aéroport de Burlington ? Il n'offre pas de vols directs vers ces destinations.

Profitez des bons de réduction

«Prenez le temps de vous arrêter dans les offices de tourisme des États que vous visitez», suggère Paul Laquerre, rédacteur en chef du magazine Camping-Caravaning. La plupart de ces comptoirs offrent des livrets de bons de réduction de 10 à 20 % sur l'hébergement, les restaurants, les attractions et le magasinage.

Remplissez votre glacière de l'autre côté de la frontière

À moins de vouloir absolument de la sauce en sachet BBQ St-Hubert (plutôt rare dans les épiceries américaines), attendez d'être aux États-Unis pour faire l'épicerie. «Même si vous vous fiez à la liste d'aliments interdits mise à jour sur le site du US Custom and Border Protection, le douanier américain a un pouvoir discrétionnaire sur les aliments que vous souhaitez introduire dans son pays», souligne le caravanier averti Paul Laquerre. Évitez ainsi les fouilles inutiles et le risque d'avoir à laisser le contenu de la glacière à la frontière.

La plupart des chaînes d'épiceries américaines offrent des cartes de fidélité qui donnent accès à des rabais instantanés de 10 à 15 % à la caisse. Faites le calcul : pour une facture de 200 dollars, ça paraît. «À l'achat de certains aliments, quelques chaînes d'épicerie, à l'exemple de Winn-Dixie (qu'on trouve notamment en Floride et en Géorgie), proposent même des rabais d'essence qui vont jusqu'à 10 cents le gallon», dit Paul Laquerre.

Privilégiez, si possible, les grandes épiceries situées loin des plages. «Les aliments, et plus particulièrement les fruits et les légumes, coûtent généralement de 10 à 15 % de plus dans les épiceries situées au coeur des destinations balnéaires», note Sophie Gagnon de CAA-Québec.

Profitez des petits prix de certaines boissons alcoolisées

Tout adulte qui séjourne au moins 48 heures à l'extérieur du Canada peut rapporter deux bouteilles de vin de 750 ml ou jusqu'à 1,14 litre de boissons alcoolisées. Les vins achetés aux États-Unis, particulièrement les vins californiens, coûtent de 5 à 10 dollars de moins (taux de change compris) que ceux de la SAQ. Ce sont toutefois les amateurs de champagne et de spiritueux qui réalisent les économies les plus importantes. Les bouteilles de 750 ml de ces alcools coûtent de 10 à 30 dollars de moins (taux de change compris) en territoire américain.

Économisez à la pompe

Malgré le taux de change, faire le plein d'essence aux États-Unis représente une économie de 20 à 40 % sur le prix à la pompe au Québec. Grâce à l'outil Planificateur de voyage Trip Tik accessible aux membres de CAA-Québec, le voyageur peut savoir à l'avance dans quel État, quelle ville et dans quelle station d'une même rue le plein lui coûtera le moins cher. «Un outil pratique pour les voyageurs qui tractent une caravane ou qui ont une voiture très gourmande», insiste Sophie Gagnon. Autre petit conseil : soyez prêt à payer comptant. Depuis quelques années, certaines stations d'essence américaines facturent deux prix : l'un pour les achats par carte de crédit, et l'autre, de 2 à 3 % moins cher, pour le client qui paie comptant.

Évitez les guichets automatiques

Bien qu'ils se retrouvent presque partout sur votre route, les guichets automatiques américains doivent être considérés comme une solution de dernier recours. En plus de facturer un taux de change élevé, chaque transaction coûte entre 2 et 4 dollars supplémentaires, signale le président du site Crossbordershopping.ca, Stephen Fines.

Épargnez sur les taxes

Cinq États américains ne prélèvent aucune taxe de vente sur l'ensemble des achats. Et ça tombe bien, deux d'entre eux se trouvent sur la route des plages de la côte Est, le New Hampshire et le Delaware. Notez qu'au New Hampshire, une taxe de 9 % est tout de même prélevée sur l'hébergement et la restauration. Le Vermont et la Pennsylvanie ne prélèvent pas de taxes sur la plupart des vêtements et des chaussures. Même chose au Massachusetts pour les vêtements de moins de 175 dollars américains.

Des destinations accueillantes

Le Vermont est le seul État de la Nouvelle-Angleterre qui n'a pas d'accès à l'océan Atlantique. Ce qui ne l'empêche pas d'offrir une belle aubaine à saveur tropicale. À 15 minutes du poste de la douane canadienne de Highwater, la station touristique Jay Peak dispose maintenant d'un complexe de glissades d'eau intérieures dont le toit s'ouvre pendant les chaudes journées de l'été. Depuis des décennies, cette destination accepte l'argent canadien au pair, à condition que vous payiez comptant. Cela s'applique également aux parcours de golf ainsi qu'à la billetterie des glissades d'eau. «Nos invités canadiens peuvent aussi payer au pair 50 % de leur forfait hébergement en dollars canadiens s'ils paient comptant», signale JJ Toland, directeur des communications du complexe Jay Peak.

Les semaines du Canada en Virginie

Pour contrer l'impact du taux de change, la Virginie chouchoute sa clientèle canadienne, qui représente plus de 650 000 visiteurs par an. En 2015, l'État a décidé d'augmenter la période de sa promotion Semaines du Canada. À Virginia Beach, jusqu'au 11 juin (à l'exception du week-end du 22 au 24 mai), et du 16 août au 30 octobre 2015 (à l'exception du week-end du 4 au 6 septembre), près d'un établissement sur quatre offre des réductions substantielles aux vacanciers canadiens. Il suffit de détenir la carte rabais émise par l'office du tourisme de la Virginie pour en profiter. «Plusieurs lieux d'hébergement proposent, par exemple, des rabais de 15 à 20 % sur des séjours d'au moins quatre nuits», souligne Barbara Simon, représentante de l'Office de tourisme de la Virginie au Québec. Quelques établissements hôteliers et attractions des villes d'Arlington, de Fairfax et d'Alexandria, en banlieue de Washington, emboîtent le pas. Une suggestion ? Le Westin Arlington Gateway, où le montant de la deuxième et de la troisième nuitée sera le chiffre de votre année de naissance (1955 = 55 $ la nuit).

Soyez aux aguets

À l'exception de la Virginie, les autres États donnent peu de signes quand il s'agit de contrer l'effet de la chute du huard. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne réagiront pas au cours de l'été, soutient Sophie Gagnon, de CAA-Québec. Cela dépendra des réservations, des retards dans leurs prévisions et du fait que le dollar canadien poursuit ou non sa descente. «L'industrie du voyage peut s'adapter très rapidement aux conditions du marché», souligne-t-elle.

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