Ce billet est un Mark Carney.
Une pièce de valeur dort-elle dans votre tirelire ? Certaines monnaies canadiennes en circulation sont recherchées par les collectionneurs en raison de leur rareté. En voici quelques-unes.
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Si le caissier de l'épicerie vous remet un billet de 5 $ en polymère, faites attention à la signature qu'il porte. Vous pourriez avoir un Mark Carney en main.
En avril 2013, la Banque du Canada a dévoilé ses premiers billets de 5 $ fabriqués en polymère. Le but était de produire un billet plus résistant et plus difficile à contrefaire. Quelques mois plus tard, Mark Carney, le gouverneur de l'institution fédérale, fait ses valises pour Londres, où il occupe le poste de gouverneur de la Banque d'Angleterre.
Bingo ! Un effet de rareté est créé pour les 3,6 millions de billets émis entre-temps avec la signature du célèbre financier, explique Jacques Gosselin, vice-président de la Société de numismatique de Québec. Le numéro de série doit commencer par HBG.
Il peut sembler curieux de parler de rareté lorsqu'il existe trois millions d'exemplaires d'un billet, mais il faut mettre ce chiffre en perspective, puisque 220 millions de billets de 5 $ en polymère circulent d'un océan à l'autre. «Trois millions, ce n'est pas beaucoup», insiste le numismate.
Les résidents de la région de Québec auraient plus de chance de mettre la main sur ce billet, qui se vend près de 20 $ sur eBay. «Il y a eu une explosion à Québec, à Vancouver et à Calgary», rapporte M. Gosselin.
Deux précieux 25 cents
Deux événements distincts rendent le 25 cents de 1973 unique. Côté pile, on a frappé l'effigie de la Gendarmerie royale du Canada pour commémorer les 100 ans du corps policier. Côté face, la Monnaie royale canadienne a également décidé de produire une effigie plus petite et plus détaillée de la reine Élizabeth II. «Un petit nombre de pièces ont été frappées avec la grande effigie», note Serge Pelletier, un spécialiste qui a rédigé de nombreuses publications sur la numismatique. Cette pièce peut valoir 125 $, et même plus selon son état.
Le 25 cents de 1991, pour sa part, vaut 15 $ «s'il est en parfait état», note M. Pelletier. «On n'en a frappé que 459 000», rapporte-t-il. La Monnaie royale canadienne a frappé moins de 25 cents cette année-là, car elle préparait le lancement des pièces commémoratives du 125e anniversaire de la Confédération du Canada. Pour l'occasion, on a lancé en 1992 un 25 cents symbolisant chaque province et territoire.
Et les vieux sous noirs...
Après l'annonce de l'abolition du sou noir en 2012, bien des consommateurs ont eu un bref sursaut d'intérêt pour «leur petit change». Ces quelques pièces mises de côté en prévision de leur disparition ont-elles une valeur quelconque ? Malheureusement, la réponse semble être non.
«On ne se cachera pas que la pièce de 2012 ne vaudra jamais une fortune, répond Serge Pelletier. Les gens en ont mis de côté en sachant qu'elles allaient disparaître. C'est comme les billets de 1 $ de 1973 ou les billets de 2 $ de 1996.»
L'adage dit que lorsque votre beau-frère commence à parler de la Bourse, il faut vendre. Quand l'intérêt pour les actions se généralise, les aubaines se font plus rares. Le même principe s'applique à la numismatique. Si monsieur et madame Tout-le-Monde considèrent que cette pièce vaut la peine d'être mise de côté, il est fort probable qu'elle n'ait pas une grande valeur.
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