Le décompte est commencé: les travailleuses qui s'estiment encore victimes de discrimination salariale ont cinq mois pour porter plainte à la Commission de l'équité salariale et récupérer la totalité des montants dûs.
La nouvelle présidente de la commission, Marie Rinfret, a fait le point sur la Loi sur l'équité salariale, mardi à Montréal, maintenant que la date butoir du 31 décembre est passée.
Les entreprises québécoises de compétence provinciale avaient jusqu'à cette date pour faire un exercice d'équité salariale et se conformer à la loi. Depuis le 1er janvier 2011, les travailleuses peuvent donc porter plainte à la commission, en toute confidentialité, si elles estiment que leur droit à l'équité salariale n'a pas été respecté par leur employeur.
Elles ont jusqu'au 30 mai pour ce faire, afin de recouvrer tout leur dû. Après cette date, l'ajustement de salaire ne sera rétroactif que sur cinq ans.
Entre temps, la commission lance une campagne d'information à la radio, à la télévision, dans les transports en commun et dans différents commerces afin d'informer les femmes de leurs droits.
Les employeurs qui n'ont pas respecté la loi devront non seulement verser des ajustements salariaux rétroactivement à 2001, mais, en plus, ils devront payer des intérêts de cinq pour cent et une indemnité additionnelle, a prévenu Mme Rinfret.