Marchés étrangers : comment se protéger contre le risque de change

Publié le 22/07/2013 à 15:18, mis à jour le 22/07/2013 à 15:45

Marchés étrangers : comment se protéger contre le risque de change

Publié le 22/07/2013 à 15:18, mis à jour le 22/07/2013 à 15:45

Le courtage en ligne ignore les frontières : on peut aujourd'hui négocier des titres de toute la planète en un clin d'œil. Mais gare aux fluctuations des devises étrangères !

Les marchés étrangers sont quasiment incontournables pour les investisseurs qui veulent assurer une diversification dans leur portefeuille. Mais bon nombre oublient le risque de change lié à toute transaction étrangère. En effet, les fluctuations des devises peuvent facilement gruger la valeur d'un placement, indépendamment de son cours boursier.

Lorsqu'on utilise des liquidités en dollars canadiens pour acheter un titre libellé dans une devise étrangère, il est difficile de prévoir ce que celle-ci vaudra quand on voudra se départir du titre. Si la devise perd de la valeur, l'investissement subira le même sort. Même chose si le dollar canadien s'apprécie.

Heureusement, il existe des moyens de se protéger contre ce type de dévaluation.

Les stratégies de « couverture de change » offrent une sorte de police d’assurance contre les risques de change. Elles sont utilisées non seulement par les investisseurs autonomes, mais aussi par les exportateurs qui vendent des marchandises à l'étranger.

Réduire le risque grâce aux options sur devises

La couverture de change consiste à utiliser des instruments dérivés, comme les options, pour éliminer l'incertitude concernant la valeur future des devises.

Plusieurs stratégies sont possibles. Pour contrer une baisse de la devise sous-jacente, on peut vendre des options d’achat ou acheter des options de vente. À l’inverse, pour se protéger contre une hausse, on peut acheter des options d’achat ou vendre des options de vente.

Par exemple, on peut se prémunir contre une hausse du dollar américain en achetant des options de vente sur cette devise. Si celle-ci baisse, la perte réalisée sera compensée par le gain obtenu avec les options de vente. Si elle augmente, les options expireront sans valeur, et l'investisseur perdra seulement la prime payée lors de leur acquisition ; mais cette perte sera compensée par le gain sur le taux de change, puisque le portefeuille s'appréciera.

Avec ou sans couverture ?

Bien sûr, les options ne sont pas pour tout le monde. Bon nombre d'investisseurs choisissent de ne pas se couvrir contre le risque de change. Cela est particulièrement pertinent s'ils ont une bonne tolérance au risque.

Un investisseur qui estime que la devise étrangère va s'apprécier par rapport au dollar canadien a tout intérêt à opter pour un fonds ou pour un titre sans couverture. Il s’exposera à un certain risque, mais s’il s’avère qu’il a raison, il profitera alors de la pleine appréciation de la devise étrangère.

En outre, bien que les taux de change évoluent quotidiennement, la fluctuation des devises est atténuée à long terme. Si les objectifs du portefeuille sont lointains, le risque de change devient moins important.

 

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