Résultat record pour la BDC

Publié le 24/08/2016 à 06:37

Résultat record pour la BDC

Publié le 24/08/2016 à 06:37

Par Matthieu Charest

Michael Denham. [Photo : Martin Flamand]

L’année s’est soldée par l’atteinte de plusieurs records pour la BDC, qui vient de dévoiler ses résultats pour l’exercice 2016 clôturé le 31 mars. La croissance soutenue devrait se poursuivre pour la société d'État en 2017.

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Non seulement la Banque de développement du Canada(BDC) a-t-elle accordé une somme record de prêts(4,8G$, en hausse de 100 millions de dollars par rapport à l’exercice précédent), elle a aussi soutenu plus de 42000 clients directs et indirects. Elle détient maintenant 26G$ d’actifs sous gestion.

Le bénéfice net de l’institution s’élève à 537,7M$, en hausse d’environ 10% comparé à 2015 (490,7 M$) pour la période précédente. Ce résultat lui permettra de verser à Ottawa un dividende de 68,6 M$. Le reste des bénéfices sera réinvesti dans les services et les prêts accordés aux entrepreneurs.

Lisez notre entrevue exclusive avec Michael Denham.

L’Alberta chute, le Québec prend du galon

L'exercice a été marqué par la faiblesse des prix du pétrole, ainsi que l’incendie de Fort McMurray, qui a miné la performance économique albertaine. «C’est très variable d’une région du pays à l’autre», a expliqué Michael Denham, président et chef de la direction de la BDC à Les Affaires. Si l’Alberta est moins “attirante”, nous sommes là pour la soutenir.»

La BDC a d’ailleurs débloqué 1 milliard de dollars afin de soutenir les entreprises de la province de l’Ouest.

M. Denham s’est montré beaucoup plus optimiste en ce qui concerne le Québec, sans toutefois tomber dans l’euphorie.

«Il y a beaucoup d’éléments prometteurs, comme dans les exportations. Le secteur manufacturier est très, très important. Mais je sens encore un manque de confiance qui freine les investissements de nos entrepreneurs et qui ne nous permet pas d’atteindre notre plein potentiel de croissance.»

Pour pallier le manque de confiance, la Banque mise sur trois piliers au Québec. D’abord, un nouveau produit de prêts pour les start-ups [jeunes pousses], des services-conseils en collaboration avec Investissement Québec, par exemple, et de nouveaux prêts pour améliorer la productivité.

Emphase sur le capital de risque

La BDC compte également miser de plus en plus sur le capital de risque. Encourager l’innovation, donc, mais surtout, permettre aux start-ups «assets lights» [actifs légers] d’accéder à des liquidités sans renoncer à la propriété de leurs actions.

«Nous avons augmenté nos investissements dans le capital de risque de plus de 30% entre 2015 et 2016, souligne M. Denham. S’il y a de la demande, nous sommes prêts à en mettre encore plus. Nous serons là.»

La Banque a injecté 253,1M$ en capital de risque en 2016, comparé à 185,4M$ en 2015. Une hausse qui s’est reflétée dans le bénéfice net de BDC Capital, qui est passé de 61,8M$ à 121,1M$.

La Révolution tranquille se poursuivra

À la tête de l’institution depuis environ un an, Michael Denham compte poursuivre sur sa lancée en 2017. Transformer la Banque, tout en douceur. Après avoir connu une refonte complète de son image de marque au printemps dernier, un autre projet, celui de l’Académie BDC, devrait être lancé en octobre prochain.

Parmi les autres chantiers du président et chef de la direction, faciliter au maximum les interactions avec les clients: «ils n’ont pas de temps à gaspiller avec nous.»

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