Dix-huit jeunes entrepreneurs québécois à l'assaut de la Chine

Publié le 09/08/2016 à 13:54

Dix-huit jeunes entrepreneurs québécois à l'assaut de la Chine

Publié le 09/08/2016 à 13:54

Par Matthieu Charest

(Photo: 123rf.com)

Dix-huit jeunes entrepreneurs québécois en sont à leurs derniers préparatifs avant de s’envoler pour la Chine.

Dès le 30 août prochain, ils décolleront à destination de Shanghai, puis de Hong Kong, où ils participeront à une mission commerciale bâtie sur mesure pour répondre à leurs besoins. Enfin, ils se rendront à Beijing, où se tiendra le 7e Sommet du G20 des jeunes entrepreneurs (SJE G20).

Suivez-moi sur LinkedIn.

Suivez-moi sur Twitter.

«Je suis très fébrile», révèle Alexandre Mensi, membre de la délégation qui représente Mango Software, située à Montréal. Le jeune entrepreneur avait participé à la dernière édition du SJE G20, qui se tenait l’an dernier à Istanbul, en Turquie.

«Mais cette année, parce que la Chine est un marché prioritaire pour Québec, nous avons reçu beaucoup de soutien d’Export Québec et des bureaux du Québec en Chine, pilotés par Jean-François Lépine. Nous avons aussi pu compter sur Futurpreneur Canada», explique-t-il.

La première partie du voyage est consacrée à la portion mission commerciale de l’aventure. Le matin, les dix-huit prendront part à des activités de groupe, comme des visites d’incubateurs.

L’après-midi, chacun des moins de quarante ans suivra un horaire personnalisé, accompagné d’un traducteur. Ce sera alors l’occasion de se rendre à des rencontres d’affaires et de nouer des liens avec des investisseurs ou des acheteurs potentiels.

Des effets tangibles

Lors de son passage en Turquie, lors du dernier Sommet du G20 des jeunes entrepreneurs, M. Mensi a noué des relations qui se sont transformées en contrats. 750 000$ au total. Cette année, il espère décrocher au moins 1 M$ en contrats.

Selon Winston Chan, l’organisateur du voyage, le «sherpa», il y a même plusieurs membres de la délégation canadienne qui deviennent des partenaires d’affaires à la suite du périple. Mieux, «les Chinois cherchent beaucoup à investir, affirme-t-il. Il y a là un fort appétit pour des investissements en capital de risque.»

Et c’est aussi un bon test, poursuit Alexandre Mensi. Non seulement les entrepreneurs peuvent y mener une veille stratégique, mais ils peuvent aussi mesurer l’intérêt des Chinois pour leurs produits et services. «La feuille d’érable a du pouvoir, croit-il. C’est étonnant à quel point le monde entier veut faire affaire avec des Canadiens».

C’est que «[Justin] Trudeau est une vraie 'rockstar'», lance Winston Chan, sourire en coin.

Stéphanie Brisson

Le Sommet des jeunes

C’est le 8 septembre prochain, une fois la mission commerciale terminée, que s’ouvrira le Sommet du G20 des jeunes entrepreneurs à Beijing, où se retrouveront 600 délégués. D’ailleurs, la représentation québécoise est particulièrement forte cette année, alors que les jeunes Québécois représentent 18 des 37 jeunes délégués canadiens.

Le but officiel: recommander aux chefs d’État du G20 des mesures pour faciliter l’entrepreneuriat et tenter de les sensibiliser à la cause de l’entrepreneuriat jeunesse. Officieusement, c’est aussi l’occasion de réseauter avec des jeunes qui vivent des réalités semblables dans 19 autres pays.

Stéphanie Brisson, qui a participé au Sommet d’Istanbul l’an dernier, n’a que de bons mots pour décrire son expérience turque.

«C’est très enrichissant. Souvent, dans le milieu des jeunes entrepreneurs et des start-ups, nous sommes un peu dans une 'bulle', ça permet d’en sortir et d’échanger, d’ouvrir nos horizons. Ça m’a aussi permis d’élargir mon réseau avec les autres délégués, notamment parmi ma propre délégation. En plus, ça donne beaucoup de crédibilité et de visibilité.»

Pour ce qui est «d’ouvrir ses horizons», la jeune Québécoise prêche par l’exemple. C’est à Berlin que nous l’avons retrouvé. Mme Brisson est dorénavant directrice des opérations pour l’entreprise Ahoy! Berlin, un immense espace de travail partagé dans la capitale allemande.

La Chine est grande ouverte

Le thème du Sommet cette année, dicté par le pays hôte, portera sur l’innovation. «La Chine est en pleine transformation. Elle passe d’une économie manufacturière à une économie de services et d’innovations, affirme M. Chan. Chaque jour, dans une partie de Beijing considérée comme leur 'Silicon Valley', il se crée environ 50 start-ups par jour».

Pourtant, pense-t-il, le Québec n’est pas très présent là-bas. Oui, il y a beaucoup de compétition, mais le marché est gros.

Chaque délégué doit défrayer lui-même les frais reliés à son voyage. Une somme qui peut varier entre 5 000$ et 10 000$, selon les services requis sur place (traducteurs, accompagnateurs, etc.). 

Plusieurs d'entre eux ont toutefois reçu des bourses de 1 500$ offertes par LOJIQ (Les Offices jeunesse internationaux du Québec), qui couvre aussi les frais de transport aérien de certains participants.

Les dix-huit jeunes entrepreneurs québécois:

  • Alexandre Dumont, Québec, SGC-Synthetic Grass & Composite
  • Alexandre Mensi, Montréal, Mango Software
  • Arielle Beaudin, Montréal, LORI.biz
  • Bastien Poulain, Montréal, 1642 Cola
  • Émilie Nollet, Montréal, Écosystèmes Alimentaires Urbains
  • Étienne Crevier, Montréal, BiogeniQ
  • Geneviève Bégin, Montréal, PopupCamp
  • Harold Dumur, Québec, OVA Virtual and Augmented reality
  • JP Desjardins, Montréal, The Wallrus
  • Laurent Laferrière, Montréal, Oatbox
  • Mélanie Heyberger, Montréal, Le coffret de Rachel
  • Olivier Letard, Montréal, PCO Innovation
  • Philippe Poirier, Montréal, Hexa Foods
  • Sarah Seddiki, Montréal, Orisha Infusion
  • Samuel F. Poirier, Montréal, Retinad
  • Simon Michaud, Québec, Agence Torq
  • Winston Chan, Montréal, Clinique (chiropraxie) Dr. Winston Chan
  • Xavier Peich, Montréal, Smart Halo

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?