Cette PME québécoise conseille les principales écuries de Formule 1

Publié le 15/09/2016 à 15:03

Cette PME québécoise conseille les principales écuries de Formule 1

Publié le 15/09/2016 à 15:03

Par Pierre Théroux

Des écuries de Formule 1 font appel à ses services. De même que des grands acteurs de l’industrie aéronautique, automobile ou encore des produits de consommation. L’entreprise de consultation lavalloise Processia Solutions entend maintenant accentuer sa croissance auprès de nouvelles industries et chez nos voisins du sud.

Il y a à peine trois ans, Processia Solutions réalisait environ 20 % de ses revenus en Amérique du Nord. Aujourd’hui, cette proportion a grimpé à 40 % et la PME, qui offre des services de conseil et d’intégration de systèmes informatiques liés à la gestion du cycle de vie des produits, souhaite même atteindre 50 %, à égalité avec son chiffre d’affaires européen. L’ouverture d’un bureau à Chicago, en 2012, lui a permis d’accélérer ses activités commerciales aux États-Unis.

« On y faisait déjà des affaires, mais à partir du Québec. Pour percer da-vantage, ça nous prenait une base américaine dédiée spécifiquement à ce marché. Ça facilite les échanges et les connections », explique le pdg et fondateur Vincent Fraser. L’implantation de cette filiale lui a donc permis de créer une équipe américaine et ainsi renforcer les liens de proximité avec ses clients existants, notamment dans l’industrie de l’aéronautique, de l’automobile et du transport.

Pour accentuer sa présence aux États-Unis, Processia a notamment participé à différents forums et commandité des ateliers portant sur les industries de l’automobile et de l’énergie, tenus à Boston et San Francisco. Sa croissance future aux États-Unis pourrait aussi passer par l’acquisition d’une entreprise. « Nous avions déjà tenté de faire une acquisition et nous sommes toujours à l’affût », indique M. Fraser.

Des assises en Europe

Lors de sa création à l’automne 2000, Processia avait Bombardier pour unique client. Rapidement, elle a constaté l’importance de déployer ses activités dans diverses industries, mais aussi à l’étranger. « Dès le départ, c’était clair qu’on ne pouvait pas se confiner au seul territoire québécois ou canadien. C’était trop limité pour notre genre d’expertise », souligne M. Fraser.

L’entreprise s’intéresse alors particulièrement au marché européen, « plus près de notre culture qu’aux États-Unis », explique-t-il, en précisant que le potentiel de croissance y était aussi plus grand. De plus, Processia s’est spécialisée dans l’intégration des systèmes PLM (Product Lifecycle Management) développés par un géant français, Dassault Systèmes, avec qui elle est partenaire depuis 2003.

En 2010, pour accentuer sa croissance sur le marché français, l’entreprise décide d’implanter une filiale dans la région parisienne, puis à Toulouse deux ans plus tard. Encore là, l’objectif est de se rapprocher davantage des clients « Nos consultants étaient comme des voyageurs de commerce qui faisaient des allers-retours entre le Québec et l’Europe. Mais ça ne facilite pas les relations d’affaires quand on n’est pas ancré dans un pays », souligne M. Fraser.

En décembre dernier, elle faisait l'acquisition de NextIS Consulting, un cabinet indépendant parisien de conseil en organisation et processus, ainsi qu’en systèmes d’information. Cette transaction lui permet d'élargir son offre de services, mais aussi de plateformes technologiques. « On s’est spécialisé dans l’intégration de logiciels. Mais nous voulons développé un volet conseil à nos activités », précise M. Fraser. De plus, l’expertise deNextIS s’étend à d’autres systèmes PLM que ceux offerts par Dassault.

D’autres acquisitions pourraient suivre, notamment en Allemagne où elle souhaite s’implanter. « C’est le plus important marché en Europe pour notre type d’expertise ».

Croissance annuelle de 30 %

La stratégie de croissance adoptée par Processia lui a permis d’enregistrer une augmentation annuelle moyenne de ses revenus de 30 % au cours des 7 dernières années. Pas mal pour une firme qui avait été nommée petite entreprise de l’année en 2006 par la Banque Nationale, alors qu’elle employait une trentaine d’employés comparativement à 210 aujourd’hui. Et qui compte désormais parmi sa clientèle des entreprises dans les secteurs variés de l’aéronautique, la défense, l’automobile, l’énergie, le commerce de détail et des produits de consommation et les sciences de la vie. Comme Safran, Pratt & Whitney, Bentley, EDF, Westinghouse, New Balance, 3M ou encore la plupart des écuries de Formule Un.

Mais pourra-t-elle maintenir ce rythme effréné ? « On aimerait bien, même si c’est plus difficile compte tenu de notre taille », répond M. Fraser, en précisant que l’entreprise devrait afficher une croissance de 35 % en 2016. Elle souhaite particulièrement accroître sa présence dans les industries de l’énergie et des sciences de la vie, alors que son partenaire Dassault Systèmes développe de plus en plus de systèmes PLM dédiés à ces secteurs d’activité.

Pour l’appuyer dans sa démarche, l’entreprise comptera aussi sur l’aide financière du Fonds de solidarité FTQ qui annonçait en août dernier une participation minoritaire de 4,2 M$.

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