Trois entrepreneurs créatifs ont débattu dans le cadre d’un débat-conférence sur Montréal et la créativité organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim) et animé par notre chroniqueur et blogueur René Vézina.
Jean-François Bouchard (président de l’agence de publicité Sid Lee), Éric Fournier (associé de metteur en scène Moment Factory) et Jean-Sébastien Cournoyer (cofondateur du fonds de capital de risque Real Ventures) ont débattu de la créativité à Montréal.
Promouvoir Montréal
L’accès aux capitaux et aux talents est important, mais Montréal gagnerait à se mettre en valeur. « Les gouvernements et les villes n’ont pas d’expertise de mise de marché, a commenté Jean-François Bouchard. Il y a une guerre de perception. Si les marques des sociétés ont une importante valeur, la réputation des sociétés au sens social du terme est aussi importante. »
Taxer les sociétés pour aider les PME
« Je me permets un petit commentaire, confie Jean-Sébastien Cournoyer, en marge de la conférence. Les grandes sociétés ont encore des crédits d’impôt, ça n’a aucun sens. Cela devrait être redistribué aux petites entreprises. Le système fiscal devrait aussi être réformé en vue que ce soit les meilleurs projets qui obtiennent de l’aide, plutôt que tous les projets. »
Comprendre le langage des créatifs
Les membres de la communauté d’affaires doivent faire preuve d’ouverture lorsqu’ils échangent avec les créatifs. Ils doivent comprendre que les créatifs n'ont pas toutes les connaissances dans le domaine de la gestion. « Après 7 ans, mes associés de Moment Factory n’avaient aucune idée de ce qu’était un bilan financier, raconte Éric Fournier. Il regardait les entrées et les sorties de fonds et se versait un salaire à la fin de l’année. »
Mélanger les secteurs
En discutant avec des gens d’autres secteurs, les gens d’affaires peuvent trouver des solutions innovantes en mélangeant les expertises. M. Fournier donne l’exemple d’un contrat de mise en scène pour le groupe Nine Inch Nails. Moment Factory a conçu la mise en scène avec des techniques développés dans le secteur de la défense.
Ne pas craindre l’échec
Les entrepreneurs ne doivent pas craindre l’échec. « Tant qu’on apprend de l’échec, commente M. Cournoyer. J’ai échoué à deux reprises avant de réussir en affaires. Moi, je n’hésiterai pas à investir dans le projet d’un entrepreneur qui a échoué, mais qui en a retenu une leçon. »