Dans les 35 plus grands centres urbains du pays, le nombre de logements disponibles s'est accru à 2,7 pour cent. Ce chiffre demeure toutefois sous le seuil d'équilibre établi à 3 pour cent.
Selon la SCHL, le développement du secteur de la copropriété a permis à plusieurs personnes de quitter leur situation de locataire, ce qui a libéré des logements.
La situation ne s'est toutefois pas améliorée partout. Parmi les taux d'inoccupation les plus faibles au pays, trois se trouvent au Québec avec 0,6 pour cent pour la région de la Capitale nationale et 1,1 pour cent au Saguenay et à Trois-Rivières.
Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) souligne que la rareté des logements, longtemps un problème de métropoles ou de grands centres, s'étend désormais aux régions.
Son porte-parole, François Saillant, ajoute que les familles des régions les plus touchées risquent davantage d'avoir de la difficulté à se loger, en raison du faible nombre d'appartements de trois chambres et plus.
De son côté, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec réfute l'argument voulant que la rareté des logements influence à la hausse les prix des loyers. L'organisme nuance également le taux de vacance en indiquant qu'au printemps, les personnes qui cherchent à se reloger ont aussi accès aux logements qui se libéreront le 1er juillet.
Selon le porte-parole de la CORPIQ, Hans Brouillette, le véritable problème tient en partie au choix individuel de personnes qui désirent vivre seule, ce qui réduit leur capacité financière.
Le FRAPRU et la CORPIQ s'entendent toutefois sur un point, ils demandent au gouvernement du Québec de bonifier son programme de supplément au loyer qui assure une aide financière directe pour les ménages à faibles revenus.