Il arrive que des chefs de petite entreprise reçoivent des lettres les avertissant que le nom de domaine de leur site Web est presque expiré et doit être renouvelé. Et il leur est alors proposé un nouveau nom de domaine, similaire au leur : par exemple, il est suggéré de changer le ".com" en ".ca". En fait, il s'agit là d'une tentative de fraude dont sont victimes nombre de PME canadiennes, selon le Bureau de la concurrence.
C'est ce que l'on apprend en parcourant Le Petit livre noir de la fraude – Votre guide de protection contre la fraude émis par l'organisme gouvernemental, qui est aujourd'hui accessible en version mobile. Un guide pratique qui dévoile les principaux trucs des fraudeurs.
Dans le cas présent, les experts du Bureau de la concurrence recommandent de regarder attentivement ses factures et autres avis de renouvellement, afin de vérifier si ce qui est dit dans ces lettres est vrai, ou pas :
• Assurez-vous que l’avis de renouvellement correspond exactement à votre nom de domaine. Soyez à l’affût des petites différences, comme ".com" au lieu de ".ca", ou encore des lettres manquantes dans l’adresse URL.
• Assurez-vous que l’avis de renouvellement provient de l’entreprise auprès de laquelle vous avez enregistré votre nom de domaine.
• Vérifiez la véritable date d’expiration de votre nom de domaine.
Dans le cadre de la fraude des répertoires ou de la publicité non autorisée, les fraudeurs peuvent facturer une entreprise pour figurer dans un répertoire ou pour de la publicité. La proposition d’inscription est souvent déguisée en mise à jour d’un abonnement existant. Les fraudeurs peuvent aussi duper les chefs d'entreprise en leur faisant croire qu'ils répondent à une offre d’inscription gratuite, alors qu’en fait, un paiement leur sera facturé plus tard.
Les fraudeurs peuvent également appeler des entreprises pour leur demander de confirmer les détails d’une publicité déjà réservée. Pour être plus convaincants, ils mentionnent une véritable publicité ou une véritable inscription dans un répertoire déjà payée par l'entreprise :
• Méfiez-vous des bons de commande qui vous offrent de la publicité dans des répertoires d’entreprises. Ces bons sont souvent similaires à ceux de véritables vendeurs de publicité, mais ce sont des faux.
Dans la fraude des fournitures de bureau, on peut recevoir des marchandises que l'on n'a pas commandées, ainsi qu’une facture. Il s’agit en général de biens et de services qu'on a l’habitude de commander : papier, cartouches d’encre, produits d’entretien ou publicité.
Une personne qui prétend faussement être le "fournisseur habituel" téléphone pour faire profiter l'entreprise d’une "offre spéciale" ou "d'une durée limitée", ou encore pour confirmer l'adresse ou une commande. Résultat? Les produits ainsi offerts sont souvent de mauvaise qualité et plus chers.
D'où les cinq conseils suivants des experts du Bureau de la concurrence à l'attention des chefs d'entreprise :
1. Rappelez-vous. Veillez à ce que les employés qui traitent les factures ou répondent aux appels soient informés de ces fraudes. C’est à eux que s’adresseront les fraudeurs. Assurez-vous que les biens ou services ont été commandés et livrés avant de payer une facture.
2. Soyez prudent. Ne donnez jamais de renseignements sur votre entreprise, sauf si vous savez à quoi servira cette information.
3. Réfléchissez. N’acceptez jamais une proposition d’affaires au téléphone — demandez une version de l’offre par écrit. Limitez le nombre d’employés ayant accès aux fonds de l’entreprise ou le pouvoir d’approuver des achats.
4. Informez-vous. Vous pouvez prévenir ces fraudes en appliquant des procédures efficaces liées à la vérification, au paiement et à la gestion des comptes et factures.
5. Posez-vous des questions. Si quelqu’un affirme que j’ai commandé un article ou autorisé un achat et que j’ai des doutes, ne devrais-je pas demander des preuves?