Le maire Régis Labeaume menace d'ordonner la fermeture des immeubles de Québec dont les propriétaires auraient mal nettoyé leurs tours de refroidissement soupçonnées d'être à l'origine de l'éclosion de légionellose.
Lors de l'assemblée de lundi soir du conseil municipal de Québec, le maire a annoncé que dès ce mardi, les autorités de la santé publique passeront en revue les inspections faites la semaine dernière dans une trentaine de tours de refroidissement du centre-ville. Les propriétaires de ces immeubles avaient sept jours ouvrables pour nettoyer les tours.
Depuis la mi-juillet, la légionellose, une grave infection pulmonaire, a touché 107 personnes et fait huit morts.
Quelques heures avant l'annonce du maire, le directeur régional de santé publique, François Desbiens, a lui aussi annoncé la possibilité de fermer des édifices dont les propriétaires ne se seraient pas conformés malgré une première visite des autorités.
Pour sa part, le chef libéral, Jean Charest, a promis que son parti assumera la part de responsabilité qui lui reviendra dans le dossier de la légionellose. Il ne s'est toutefois pas engagé à tenir une enquête publique.
D'autre part, les discussions du conseil municipal sur l'éclosion de légionellose ont vivement opposé le maire Labeaume au conseiller indépendant Jean Guilbault. Ce dernier a reproché au maire d'avoir maintenu ses vacances à son agenda au début de la crise et de ne pas avoir avisé les autorités.
Régis Labeaume a reproché au conseiller d'insinuer que les huit morts étaient de sa faute, avant de le qualifier d'homme odieux et laid.
Un peu plus tard, le maire Labeaume a avoué avoir été désolé de ce spectacle et a admis qu'il n'aurait pas dû s'emporter.
Le début de la séance du conseil municipal a débuté par le maintien d'une minute de silence à la mémoire des huit citoyens de Québec qui ont succombé à la légionellose.