Montréal ne contribue pas autant qu’elle le devrait à l’amélioration de la productivité au Québec. Tel est un des constats d’une étude réalisée par le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, qui jette un regard régional sur la productivité québécoise.
«Le coeur de l’économie du Québec a de sérieuses déficiences», met d’ailleurs en garde Robert Gagné, directeur du Centre et co-auteur de l’étude.
Malgré une croissance de sa productivité supérieure à la moyenne provinciale, sa contribution se situe largement en deçà de son importance dans l’économie du Québec.
La région de Montréal, qui génère un peu plus du tiers (35 %) du PIB de la province, ne revendique pourtant que 15% de la croissance de la productivité au Québec.
«Il y a un déplacement de l’activité économique vers des régions périphériques, comme la Montérégie, ce qui déteint sur la productivité de Montréal», constate M. Gagné.
La Montérégie a d’ailleurs contribué davantage que les régions de Montréal et de Québec à la croissance de la productivité du Québec ces dernières années. Ces trois régions expliquent à elles seules plus de 45% de la croissance provinciale de la productivité entre 2002 et 2012, avec des contributions respectives de 17%, 15% et 14%. À l’opposé, le Centre-du-Québec et l’Estrie ont ralenti la croissance de la productivité au Québec avec des contributions respectives de -1% et -2%.
D’autres régions en périphérie de Montréal telles Lanaudière (8 %), Laval (8 %) et les Laurentides (7 %) enregistrent près du quart de la croissance provinciale. Entre 2002 et 2012, la productivité du travail au Québec est passée de 43,14 $ à 46,56 $ par heure travaillée, pour une faible croissance globale de près de 8 %.
Lisez jeudi dans Les Affaires une analyse des résultats complets de cette etude.