Le Canada et la Chine n'ont "aucune excuse" pour ne pas s'entendre sur un traité de libre-échange bilatéral, dont les travaux exploratoires viennent d'être lancés, a plaidé vendredi à Montréal le Premier ministre chinois, Li Keqiang.
"Nous n'avons aucune excuse, nous devons réussir cette coopération gagnant-gagnant", a-t-il lancé à la tribune du Conseil d'affaires Canada-Chine, un regroupement d'entrepreneurs.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et Li Keqiang avaient annoncé jeudi à Ottawa l'ouverture de "discussions exploratoires" avec l'objectif de signer un accord de libre-échange grâce auquel le commerce bilatéral devrait doubler d'ici 2025.
"Nos deux gouvernements ont désormais une confiance politique mutuelle", a estimé M. Li, qui avait reçu M. Trudeau à Pékin au début du mois, parlant même d'une "décennie dorée" qui s'ouvre après les relations glaciales qu'entretenaient Pékin et Ottawa sous le précédent gouvernement canadien.
"La forte mobilisation réciproque ce dernier mois représente une nouvelle ère dans la relation Chine-Canada et je suis enthousiaste de développer et de maintenir un réel partenariat qui va bénéficier aux populations, pour les générations à venir", a abondé Justin Trudeau.
Le dirigeant chinois a souligné que la mise en oeuvre d'un tel accord de libre-échange, le premier entre la Chine et un pays du G7, "est un défi" pour son pays.
Devant un parterre d'hommes d'affaires chinois et canadiens, il a assuré que cet accord "sera une impulsion" pour la deuxième économie de la planète.
"Le marché international est comme un terrain de combat. Les entreprises chinoises doivent s'inspirer de l'expérience des entreprises canadiennes", a estimé M. Li, selon une traduction française de ses propos.
Le libre-échange permettra au Canada d'obtenir "plus d'opportunités" dans l'Empire du milieu et aux entreprises chinois "d'améliorer la qualité de leurs produits et leur compétitivité", a-t-il poursuivi, promettant de "renforcer le travail" de son gouvernement dans la lutte contre les contrefaçons.
Arrivé mercredi à Ottawa, le Premier ministre chinois devait quitter samedi matin Montréal pour une visite officielle à Cuba.