La téléconférence avec les analystes tenue par Metro à l’occasion de ses résultats du troisième trimestre fournit une mine de renseignements intéressants sur l’industrie alimentaire et le détaillant. Voici cinq éléments qui ont retenu notre attention.
1-Les prix des aliments stagnent
La direction de Metro a indiqué que l’inflation des aliments était nulle au cours du trimestre. Autrement dit, la vive concurrence que livrent Walmart et Loblaw notamment, contribue à maintenir les prix bas. Metro note que l'inflation alimentaire a considérablement baissé par rapport aux deux trimestres précédents.
Le pdg de Metro, Eric R. Laflèche, observe que les consommateurs recherchent davantage de promotions et achètent plus de produits de marques maison.
2-Adonis, une acquisition payante
L’acquisition des marchés d’alimentation Adonis, l’automne dernier, donne un bon coup de pouce tant aux ventes qu’aux marges bénéficiaires de Metro. Les recettes d’Adonis ont représenté 2,2 % des ventes de Metro au cours du trimestre.
La marge bénéficiaire avant intérêts, impôts et amortissements en proportion des ventes est passée de 6,7 % l’an dernier à 7 % cette année, principalement grâce aux résultats d’Adonis. Cette donnée exclut la participation aux profits de Couche-Tard.
3-Couche-Tard, un beau boni
Les solides résultats dévoilés par Alimentation Couche-Tard au quatrième trimestre ont aussi embelli les profits de Metro. Comme celle-ci détient une participation d'environ 11 % dans Couche-Tard, elle a pu inscrire une quote-part des bénéfices de 13,6 M$ au troisième trimestre de cette année, comparativement à 6,9M$ l’an dernier.
4-Metro se rachète encore
En dépit de la hausse marquée du titre de Metro cette année, la direction de la chaîne continue de racheter massivement de ses actions. Il s'agit d'une façon d’accroître la valeur des actionnaires si cela est fait à bon prix.
Au cours du trimestre, Metro a racheté 1,7 million de ses actions, pour un total de 89 M$. Depuis septembre dernier, le détaillant a investi 216 M$ pour réduire le nombre d’actions en circulation.
5-La sécheresse aura des conséquences
La sécheresse sans précédent survenue aux États-Unis cet été risque d’avoir des effets sur les prix des aliments que vend l’épicier.
Le pdg de Metro, Eric R. Laflèche, a admis que les conditions climatiques aux États-Unis pourraient avoir des conséquences inflationnistes dans les prochains mois, mais a toutefois indiqué qu’il faudra un certain temps avant que cela ne se reflète dans les prix de vente.
«Nous ne pourrons refiler aux consommateurs la hausse des prix d’un seul coup dans un contexte où la concurrence est aussi vive», a précisé M. Laflèche.