Chaque vente potentielle compte et Aldo a bien l’intention de tout faire pour n’en perdre aucune par manque de stocks. L’entreprise montréalaise a donc commencé à investir dans le « cross-channel », un système complexe, mais qui sert mieux les clients.
« Les clients achètent une marque, pas un canal de distribution. Ils se fichent du lieu où se trouvent les stocks », a déclaré le président de Groupe Aldo, David Bensadoun, invité par le ICSC (International Council of Shopping Centers) à prendre la parole pendant sa rencontre annuelle québécoise qui se tient à Montréal aujourd’hui et demain.
À l’heure actuelle, la majorité des détaillants fonctionnent en « multi-channels », ce qui signifie que chaque canal de distribution – magasins en briques et mortier, Internet, vente en gros – possède et gère son propre inventaire. Ainsi, le bien qui est en stock à l’entrepôt qui dessert le Web ne pourra être vendu au client qui s’est présenté physiquement dans un magasin.
C’est exactement ce type de situation frustrante qu’Aldo ne veut plus faire vivre à sa clientèle.
« Nous voulons nous assurer que nous ne perdrons plus jamais une vente. Nous allons faire moins d’argent, mais nous terminerons la transaction », a affirmé David Bensadoun, fils du fondateur de l’entreprise, Aldo Bensadoun, rappelant qu’une bonne partie du chiffre d’affaires de l’entreprise provient de la vente de gros à Macy’s, Nordstrom et La Baie, entre autres.
Pour que ce modèle de « cross-channel » plus coûteux soit rentable, Aldo est consciente qu’il devra « avoir un fort achalandage dans ses magasins et offrir aux clients une expérience de magasinage exceptionnelle ».
Expansion internationale
Par ailleurs, David Bensadoun a précisé qu’après avoir ouvert 1600 magasins dans 71 pays, Aldo a de nouveaux pays dans sa mire : Japon, Allemagne, Brésil.
L’entreprise prévoit réaliser des ventes de 2 G$, être présente dans 80 pays et exploiter 2000 magasins en 2015, comparativement à des ventes de 1,6 G$ aujourd’hui dans ses 1600 magasins dans 71 pays. En 1985, le chiffre d’affaires était de 35 M$.
En outre, les activités de grossiste d’Aldo « ont un rôle clé dans notre croissance future », a insisté David Bensadoun, même si « 80 % de l’énergie est concentrée sur le commerce de détail ». Aldo explique son succès dans le domaine de la vente de gros par sa capacité à utiliser l’expertise développée dans ses magasins pour aider ses clients à faire les bons achats (bon assortiment).