Le président de Porter Airlines ne prévoit pas, à court ou moyen terme, se relancer dans l’aventure d’un nouveau premier appel public à l’épargne (IPO).
«Ce n’est pas dans nos cartes pour le moment. Et je ne vois pas très bien quand ce projet reviendra à notre agenda», a déclaré ce matin le président de Porter Airlines, Robert Deluce, en marge d’un déjeuner de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Le président-fondateur de ce dernier né des transporteurs aériens dans le corridor Montréal-Toronto ne ferme pas la porte à une telle démarche. Quoi que, a –t-il expliqué, le contexte économique et concurrentiel n’a pas beaucoup évolué depuis sa première tentative avortée.
Cette première tentative date du début de 2010. Le projet de devenir une société publique a été abandonné au cours du mois de juin suivant, prétextant une trop grande instabilité.
Capitaux privés
«À l’époque, ça semblait être la bonne chose à faire, s’est-il remémoré ce matin. Le marché semblait intéressé et on sentait un appétit des investisseurs. Mais entre le début des procédures et le mois de juin, le marché s’était refroidi, les choses étaient devenues chaotiques.»
Robert Deluce avait alors repris son bâton de pèlerin et relancé une campagne de financement auprès de divers investisseurs privés et institutionnels, ce qui lui permit de financer une commande de nouveaux avions chez Bombardier et d'accélérer sa croissance.
Fort d’une flotte de 24 turbopropulseurs de Bombardier, le président de Porter se dit aujourd’hui beaucoup moins préoccupé par le financement de sa croissance, chose qu’elle parvient aujourd’hui à faire à même ses revenus d’exploitation.
Une porte entre-ouverte
Cela dit, Robert Deluce ne ferme pas complètement la porte au recours futur des marchés boursiers. En particulier s’il survenait un changement important dans le marché.
«Nous regarderions alors ce qui se présente à nous. On ne sait jamais, ce que nous réserve le futur. Peut-être aurons-nous d’autres besoins que nous connaissons pas actuellement.»