Telle est la question soulevée par le New York Times, soulignant notamment le fait que M. Paulson avait passé beaucoup plus de trmps au télépho0ne avec les dirigeants de Goldman Sachs qu’avec ceux des autres grandes banques américaines, frappées a lors par la crise des subprimes.
En fait, cette question lui avait déjà été posée auparavant, à la mi-juillet, lors de son audition devant le Congrès, par le sénateur Cliff Stearns. «J'ai agi en respectant le code d'éthique lorsque j'étais secrétaire au Trésor», avait alors sobrement répondu M. Paulson.
Mais voilà que selon l’édition de samedi du New York Times, lors du sauvetage de l’assureur AIG, «MM. Paulson et Blankfein, le pdg de Goldman Sachs, se sont parlés deux douzaines de fois au téléphone», ce qui est énorme comparativement aux autres discussions téléphoniques avec d’autres dirigeants éminents de Wall Street.
Or, Goldman Sachs a été le principal bénéficiaire du sauvetage d'AIG, recevant quelque 13 milliards de dollars de versements qui ont été au final financés par les contribuables américains, selon un rapport publié par l'assureur en mars.
M. Paulson a d’ores et déjà répondu aux attaques du New York Times, par l’entremise de sa porte-parole : non, il n’a pas fait preuve de favoritisme envers son ancienne banque.
«Suggérer qu'AIG a été sauvé pour protéger une seule entreprise est aussi ridicule que de dire que des pompiers ont éteint un incendie dans un gratte-ciel pour ne sauver qu'une des mille personnes présentes dans le bâtiment», a dit Michele Davis, porte-parole d'Henry Paulson.
Avec Reuters.