Lorsqu'elles arrivent sur le marché du travail, ces personnes doivent souvent composer avec des emplois à temps partiel, ou bien travailler à leur propre compte, ce qui veut dire qu'elles devront vivre une longue période frustrante avant d'être en mesure d'amasser l'argent nécessaire pour acheter une maison, font remarquer des analystes.
"C'est le défi auquel les gens font face, dit Murray Pituley, un expert en planification financière de la firme Investors Group qui demeure à Régina. Des prix plus élevés et une période de temps plus longue avant qu'ils aient les moyens d'acheter une maison."
Même si plusieurs personnes achètent éventuellement une maison avec leur époux ou leur conjoint de fait, d'autres doivent trouver de manières innovatrices pour parvenir à leurs fins, dont des copropriétés qu'ils achètent avec des membres de leur famille ou des amis.
La vice-présidente et chef de division de Royal LePage J&D Division à Toronto, Dianne Usher, dit qu'elle voit de plus en plus d'acquisitions de maison en copropriété. Selon elle, la capacité de payer est certainement un facteur qui motive une telle décision, mais pour d'autres personnes, il s'agit plutôt d'un moyen d'investissement alternatif aux marchés boursiers volatils.
Lors de son dernier recensement, Statistique Canada a estimé que la valeur des maisons canadiennes a augmenté de 49,3 pour cent entre 2001 et 2006. L'Association canadienne de l'immeuble signale que depuis 2006, le prix des maisons a grimpé de 15 pour cent.
Simultanément, l'accession à la propriété est la plus importante priorité pour 76 pour cent des adultes âgés entre 25 et 39 ans ayant quitté le nid familial, selon les chiffres de Statistique Canada.
Cependant, seulement 60 pour cent parviennent à acheter une maison.
En ce qui concerne les maisons achetées en copropriété, Statistique Canada indique que plus de 70 000 jeunes adultes ont acquis une propriété en partenariat avec un ami ou un membre de leur famille. Il s'agit d'une tendance qui semble vouloir prendre de l'ampleur.
Richard Corriveau, du Canadian Mortgage and Housing Corp. à Calgary, explique que certains parents achètent des maisons avec leurs enfants qui étudient à l'université. Ces parents espèrent que leurs propriétés auront gagné en valeur lorsque leurs enfants auront complété leurs études.
C'est une façon de se bâtir du capital, estime M. Corriveau.
Mais il y a des risques, ajoute-t-il. La propriété pourrait ne pas gagner en valeur aussi vite qu'on l'aurait espéré.