Communauto, cette entreprise qui a innové dans le domaine de la location de voitures aux particuliers, gère un parc de véhicules de 1 200 automobiles, toutes des Toyota Echo ou Yaris. " Nous avons mis en place un plan d'entretien plus serré que la plupart des gestionnaires de flotte, explique Marc-Antoine Lessard, gestionnaire du parc automobile. Toutes nos automobiles sont vérifiées par le garagiste tous les 8 000 kilomètres. "
Ces entretiens préventifs sont progressifs. " Le garagiste reçoit une grille d'examen qui varie selon le kilométrage. Par exemple, ce n'est pas le même entretien à 16 000 kilomètres qu'à 36 000 kilomètres. Et le plan d'entretien tient compte du fait que nos automobiles sont conduites par une variété de conducteurs aux pratiques de conduite différentes et que la majeure partie des déplacements se font en zone urbaine. Il faut donc porter une attention particulière à l'entretien des freins. De plus, toutes nos automobiles font l'objet d'un entretien majeur à 56 000 kilomètres et à 80 000 kilomètres. Notre plan d'entretien est très proactif. On veut aller au-devant des problèmes. "
La raison est fort simple et se rapporte à la nature des activités de Communauto. " Notre abonné doit être assuré que la voiture qu'il loue chez nous le mènera sans faute du point A au point B, que ce soit une auto neuve ou une auto qui a 180 000 kilomètres au compteur. "
Cette préoccupation augmente-t-elle les coûts d'entretien de la flotte ? " Si l'on tient compte des facteurs qui nous sont propres, comme l'effet de volume et le fait que nous avons les mêmes modèles de voiture, le coût de notre entretien par kilomètre, aussi rigoureux soit-il, est légèrement inférieur à celui d'un particulier. "
Au fil des ans, Communauto s'est constitué une banque de garagistes d'expérience auxquels elle confie toute sa flotte. " Nous choisissons des garagistes qui sont situés non loin de nos dépôts de voitures, car ils ont la responsabilité d'aller chercher le véhicule et de le ramener à sa place une fois l'entretien terminé. "
Le test de l'auto électrique
Communauto recevra cet été sa première livraison d'automobiles électriques. " Notre parc comprendra alors 50 Nissan Leaf, une voiture entièrement électrique. C'est un défi à plusieurs égards. D'une part, on ne sait pas encore si cette voiture plaira à nos abonnés. Et d'autre part, il faut mettre en place un plan d'entretien pour une technologie complètement différente et que nous ne connaissons pas dans la pratique. Nous travaillons à ce plan avec nos garagistes qui doivent se familiariser avec ces nouvelles technologies. Nous sommes les premiers dans l'industrie du Québec à faire ce choix, et cette expérience servira en quelque sorte de test. "
La mission de Communauto s'inscrit dans la mouvance environnementale. " L'achat des automobiles électriques va dans le même sens, tout comme le choix de nos garagistes. En effet, nous essayons de confier l'entretien de nos véhicules à des garagistes qui ont reçu la certification Clé Verte, qui respecte certains critères environnementaux bien définis. "
Mécanique plus verte
Près de 130 ateliers sont certifiés Clé Verte au Québec, et 450 sont inscrits au programme. Cette nouvelle certification environnementale, mise sur pied et gérée par l'organisme sans but lucratif Nature-Action Québec, conjointement avec les partenaires de la Table de concertation sur l'environnement et les véhicules routiers, concerne les garages et les ateliers de mécanique. Elle fonctionne sur une base volontaire.
Les ateliers intéressés à verdir certaines de leurs pratiques doivent payer des frais de 425 $, ce qui comprend les guides nécessaires pour l'évaluation et la mise en place des bonnes pratiques ainsi qu'un soutien technique téléphonique. À la fin du parcours, un vérificateur vient accorder la certification à l'entreprise.
L'entreprise certifiée s'engage à mettre en place des pratiques propres au développement durable et à respecter six critères précis, de la gestion des matières résiduelles dangereuses à la maintenance des aires de services et des stationnements, en passant par la mise en place d'un programme de communication.
" Le critère le plus important est la gestion des matières dangereuses. Dans les ateliers de mécanique, le transport et la réception des produits dangereux sont conformes, mais c'est après que ça se gâte, une fois que le produit utilisé est devenu un déchet ", souligne Robert Comptois, coordonnateur du projet.