Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) a lancé une mise en garde, lundi matin, se disant prêt à déclencher une grève chez n'importe lequel des trois principaux fabricants automobiles si une entente de principe n'est pas conclue avant que les différentes conventions collectives ne viennent à échéance, peu avant minuit lundi.
Les TCA ont indiqué dimanche qu'ils concentreraient leurs efforts dans les négociations avec Ford, mais ont précisé que rien n'était encore confirmé avec cette compagnie, et que les discussions se poursuivraient avec les trois fabricants automobiles américains possédant des usines en Ontario.
Le président des TCA Ken Lewenza a déclaré dimanche, lors d'une conférence de presse à Toronto, que Ford avait démontré "une volonté claire" de mettre sur pied une nouvelle convention collective, et que le syndicat espérait utiliser une telle entente pour faire pression sur les deux autres grands joueurs de l'industrie.
Bien que M. Lewenza n'ait pas indiqué si Ford avait donné son accord à une proposition syndicale qui abaisserait le salaire des nouveaux employés, tout en leur permettant d'atteindre le plein salaire au fil du temps, il a suggéré que l'entreprise n'était pas entièrement fermée à l'idée.
Chrysler a semblée vexée par la décision du syndicat; une porte-parole a précisé que l'entreprise était "très inquiète". GM et Ford n'ont pas voulu commenter la perspective d'une grève.
M. Lewenza s'est dit confiant que des ententes pourraient être conclues avant l'expiration du délai imposé par les TCA, et ajouté que le syndicat ignorerait sa propre date butoir si une percée était proche.
Il a toutefois souligné que si les TCA se retrouvaient dos au mur, ses quelque 21 000 membres entreraient en grève, dans une usine automobile, ou dans l'ensemble de celles-ci.