Les principales sociétés de crédit appuient sans réserve, ou presque, l’intention de la Société canadienne des postes (SCP) d'émettre des obligations d’épargne pouvant aller jusqu'à 1G$, afin de moderniser ses activités.
Les agences DBRS, Moody’s et Standard & Poor’s ont apposé hier une cote de «AAA» à «Aaa» au projet d’offre obligataire de la Société. Compte tenu de la solvabilité de la société, ces obligations paraissent donc sans risque pour l’investiseur.
Selon Postes Canada, ces investissements à Montréal, Toronto et Hamilton, notamment, devraient permettre «de protéger et d'améliorer» ses services, «d'accroître sa compétitivité», et «de protéger sa viabilité financière à long terme». On s'attend à ce que le programme de modernisation permette de réaliser des économies annuelles de 250 millions de dollars d'ici 2017.
Selon Moody’s Investors service, le statut d’agence officiel accordé à Postes Canada par le gouvernement du Canada, protège la société à court terme d’une éventuelle décote.
Tout en soulignant la santé financière de Postes Canada, Standard & Poor’s note tout de même qu’un accroissement de sa dette et l’érosion du volume postal au dépens des courriels, continuera de menacer l’avenir à long terme de la compagnie. Elle fait aussi valoir le risque de changement législatif, qui pourrait changer le rôle partiellement monopolistique qui lui est confié par le gouvernement canadien.
Par contre, s’appuyant sur l’expérience de la Commission canadienne du blé, qui a vécu pareille abrogation en 1998, l’analyste Anil Passi, de DBRS, se montre confiante, estimant que le gouvernement canadien accompagnerait Postes Canada dans le remboursement de ses dettes.
En plus du milliard actuel, on s'attend à ce que pour compléter son plan de modernisation, Postes Canada présente d'ici 2012 une autre offre obligataire d'un montant équivalent.