La photo de la semaine
De nombreux ports dans le monde connaissent une forte augmentation du transport de marchandises par conteneurs, notamment le port de Busanen, en Corée du Sud, où des milliers de conteneurs attendent d’être manutentionnés. Selon Alphaliner, en 2014, le port vietnamien de Hô Chi Minh-Ville a enregistré la plus forte hausse parmi les 30 ports conteneurisés les plus importants du monde, soit 16,7 %, suivi du port de Colombo, au Sri Lanka (+ 14 %), et du port de Ningbo, en Chine (+ 12,1 %). En comparaison, la croissance moyenne du transport par conteneurs est de 5,3 %. Le port de Montréal affiche une croissance similaire. Pour répondre à cette augmentation, l’Administration portuaire de Montréal a annoncé récemment une série d’investissements pour améliorer ses terminaux. D’ici 2018, la capacité totale du port sera de 2,1 millions de conteneurs, soit 25 % de plus qu’actuellement.
La Suisse championne de l’emploi
80,4 %
La Suisse est la championne de la création d’emplois dans les pays industrialisés, selon une récente étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ainsi, au premier trimestre de 2015, le taux d’emploi a atteint 80,4 %, tandis que le taux de chômage s’établissait à 4,4 % (7,5 % chez les jeunes). À titre de comparaison, le Canada affichait un taux d’emploi de 72,5 % et un taux de chômage de 6,7 % (13 % chez les jeunes). La Grèce – touchée depuis cinq ans par une contraction économique comparable à celle qu’a subie l’économie américaine durant la dépression des années 1930 – arrive sans surprise au dernier rang de l’OCDE. Le taux d’emploi y est de 49,8 %, alors que le taux de chômage se situe à 25,6 % (49,8 % chez les jeunes). — François Normand
Entrepreneuriat : Inkubax, un lieu de rencontre pour jeunes patenteux
« Chaque village du Québec a ses patenteux et des jeunes qui ont du temps à mettre sur des projets. Pourquoi ne pas les réunir ? » avance Charles Bombardier, petit-fils de Joseph-Armand, investisseur et idéateur en ingénierie.
Son concept : Inkubax, un fab lab (ou microlaboratoire) qui combine une maison des jeunes et une maison des entrepreneurs. « Des fab lab poussent un peu partout au Québec. Ce sont souvent des projets de plusieurs millions de dollars. Inkubax est un concept à bas prix qui vient en amont. Il s’installe dans un container pour 80 000 $ », explique-t-il.
Le succès d’Inkubax repose sur l’implication de toute la communauté. La municipalité donne le terrain et peut payer les frais mensuels, estimés à 1 000 $. Les entrepreneurs contribuent en installant l’électricité, l’isolation, etc.
Chaque Inkubax sera pourvu de quelques équipements de fabrication de petite taille pour réaliser certains prototypes. « C’est un lieu de rencontre autant qu’un lieu de création. Les patenteux y testent leurs idées. Les jeunes viennent voir ce qui se passe », précise M. Bombardier.
Pour l’instant, l’idéateur d’Inkubax cherche une municipalité pour réaliser un projet-pilote. « Cela permettra de tester le coût de fabrication et d’entretien. Nous verrons ensuite si Inkubax génère suffisamment de projets. » — Diane Bérard
DIAPORAMA
Les cinq principaux risques de l’économie mondiale
Le Fonds monétaire international (FMI) a cité les cinq principaux risques menaçant l’économie mondiale dans ses prévisions publiées en juillet dernier. Les voici par ordre d’importance :
1- La volatilité du marché obligataire Le taux de rendement des obligations est actuellement très bas. Le risque, c’est qu’une hausse marquée des taux d’intérêt influe négativement sur les rendements obligataires.
2- Une fuite des capitaux dans les pays émergents Une éventuelle hausse des taux d’intérêt dans le monde pourrait inciter les investisseurs à rapatrier leurs placements des marchés émergents considérés comme risqués pour l’investissement.
3- Le renforcement du dollar américain Le billet vert s’est apprécié comparativement aux principales devises en 2014. Un renforcement accru de la devise américaine pourrait mettre de la pression sur les emprunteurs situés à l’extérieur des États-Unis qui empruntent en dollars américains.
4- Le rythme relativement lent de la reprise post-crise financière Les économies sont cycliques. Après une récession, elles connaissent habituellement une forte reprise économique, comme après les récessions de 1991 et de 2001. Toutefois, depuis la récession de 2007-2009, la reprise économique est lente, ce qui rend les économies plus vulnérables à la prochaine crise.
5- La transformation économique de la Chine Tranquillement mais sûrement, l’économie chinoise passe d’un modèle axé sur les exportations à un modèle orienté vers la consommation intérieure. Ce processus fait en sorte de ralentir le rythme de croissance du PIB de la Chine. — François Normand
Le point sur l’esprit entrepreneurial des 18-34 ans dans le monde
Le nouveau rapport du Global Entrepreneurship Monitor offre un aperçu des tendances entrepreneuriales des jeunes dans le monde. Plusieurs données viennent confirmer ce que le dernier Indice entrepreneurial québécois 2015 (de la Fondation de l’entrepreneurship) avait déjà montré, notamment que les intentions entrepreneuriales sont plus fortes chez les jeunes. Toutefois, d’autres données étonnent. Les Affaires vous présente quelques faits saillants.
Les 18-34 ans partagent une caractéristique commune partout dans le monde : ils sont 1,6 plus enclins à vouloir se lancer en affaires que les autres tranches d’âge. Mais les similitudes s’arrêtent là :
> 52 % des jeunes de l’Afrique subsaharienne veulent se lancer en affaires, comparativement à seulement 19 % des jeunes Occidentaux ;
> Seulement 16 % des jeunes de l’Afrique subsaharienne songent à utiliser Internet pour vendre leurs produits et services. Dans les pays occidentaux, la proportion atteint 74 % ;
> 88 % des jeunes de l’Afrique subsaharienne qui désirent se lancer en affaires citent le manque d’emploi comme moteur entrepreneurial, par rapport à 64 % des jeunes nord-américains et 71 % des jeunes Européens. — Matthieu CHAREST
Source : Global Entrepreneurship Monitor
Élections fédérales : la liste d’épicerie des PME
Profitant du déclenchement, dimanche dernier, de la campagne électorale fédérale, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a dévoilé sa « plateforme PME », qui dresse la liste de ses demandes aux partis politiques. Parmi les revendications clés de l’organisation : « maintenir le cap sur le contrôle des dépenses du gouvernement, puisque les déficits d’aujourd’hui sont les taxes et impôts de demain. Continuer d’améliorer la fiscalité, en réduisant notamment le taux d’imposition sur les sociétés de 11 à 9 %. Faciliter l’embauche de travailleurs étrangers non qualifiés, et dépoussiérer l’Accord sur le commerce intérieur », souligne Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la Fédération. La FCEI, qui représente 109 000 membres au pays, dont 24 000 au Québec, prend bien soin de n’appuyer aucun parti en particulier. « Quelle que soit la couleur politique du gouvernement, il doit tenir compte des PME », affirme Mme Hébert, « elles sont d’une importance fondamentale pour le pays. Et nos membres sont tout à fait capables de prendre leurs propres décisions ». — Matthieu Charest