Quelle est aujourd’hui la priorité des Canadiens en matière de finances personnelles? Rembourser leurs dettes. Et si jamais ils ont encore un peu d’argent à placer, ce sera surtout dans leur résidence principale et non pas en achetant des actions, selon un sondage de la Financière Manuvie.
Ainsi, le tiers des Canadiens (29%) indiquent que leur priorité absolue est de réduire leur crédit à la consommation. Cette proportion n’était que de 20% à la fin de 2007. De plus, 14% des personnes interrogées précisent que le remboursement de leur emprunt hypothécaire est la deuxième priorité en importance, ce qui correspond au même pourcentage que l'année dernière et à une hausse par rapport aux 11% enregistrés l’année d’avant. Enfin, 13% estiment que l'épargne-retraite constitue leur troisième priorité en importance, contre 11% l'année précédente.
«Étant donné les difficultés économiques qui font si souvent la manchette, il n'est pas surprenant que les Canadiens déploient autant d'efforts pour mettre de l'ordre dans leurs finances», dit Paul Rooney, président et chef de la direction, de Manuvie Canada.
C’est que les Canadiens sont inquiets : 1 sur 4 (23%) pensent que leur situation financière est «pire» qu’il y a cinq ans ; et 28%, qu’elle n’a pas changé. En bout de ligne, seulement la moitié des Canadiens (49%) pensent avoir constaté une amélioration de leur situation financière depuis 2007, à savoir l’année qui a précédé la récession mondiale.
Le moral à plat
C’est bien simple, l'indice de confiance des épargnants de Manuvie a chuté de six points à la mi-décembre, et ce en raison surtout de la baisse d'intérêt pour les actions en Bourse.
L'indice a clôturé l'année 2010 à +20, soit deux points de plus que l'année précédente, après avoir subi des variations importantes plus tôt durant l'année, notamment une baisse de 8 points en juin après avoir fait un bond record de 15 points en mars, le meilleur gain enregistré depuis 1999.
L'indice trimestriel indique le degré de confiance des Canadiens relativement à 11 catégories et instruments de placement. Il correspond au pourcentage des personnes interrogées qui jugent la période favorable ou très favorable aux placements, diminué du pourcentage de ceux qui pensent le contraire.
Depuis son lancement en 1999, l'indice de confiance des épargnants Manuvie est demeuré positif. Il a atteint un sommet de +35 au début de 2000, puis il est tombé à +11 en décembre 2001. Il a connu une baisse subite à la fin de 2008 pour atteindre un creux historique de +5.
Dans le dernier sondage, les 11 catégories qui composent l'indice ont enregistré un recul. L’une des baisses les plus notables concerne les actions en Bourse, qui ont perdu 6 points d’un coup. Résultat : le sous-indice des actions s’est retrouvé à zéro en décembre, et est le seul à être dans ce cas. Cela signifie que 31% des personnes interrogées pensent que le moment est «propice ou très propice» pour placer son argent dans des actions, que 31% croient au contraire que le moment est «mauvais ou très mauvais» et que 22% estiment que la période n'est «ni propice ni défavorable» pour acheter des actions.
En fait, les Canadiens préfèrent par-dessus tout les placements dans leur résidence principale, ce qui est une constante depuis 1999. Le sous-indice a reculé de 3 points en décembre, pour s'établir à +56. Il indique que 66% des Canadiens jugent le moment propice ou très propice pour, entre autres, rénover ou rembourser leur hypohèque, alors que 10% le jugent défavorable ou très défavorable. Les autres sont indécis.
Le sondage a été effectué par Research House auprès de 1 000 Canadiens de 18 ans ou plus entre le 9 et le 15 décembre. Les résultats comportent une marge d'erreur de 3,1%, 19 fois sur 20.