1- Plan Nord, PIB et réduction de la dette
Selon le Plan Nord dévoilé le 9 mai, les projets et activités reliées au développement du Nord québécois ajouteront 161 milliards $ au PIB québécois sur une période de 25 ans.
Cela représente un peu moins de la moitié du PIB du Québec par année.
2- Nouveau projet de Loi sur les mines
Après l’avoir vu mourir au feuilleton, le gouvernement Charest ressuscitera son projet de Loi sur les mines, dont une version améliorée sera présentée à l’Assemblée nationale d’ici la fin de la présente session parlementaire. À l’occasion du dévoilement du Plan Nord, le 9 mai, le ministre délégué aux Mines, Serge Simard, a indiqué que le projet sera « une réforme en profondeur de notre régime minier pour qu’il corresponde à nos valeurs d’aujourd’hui ».
Le premier ministre Charest, de son côté, a promis sur le nouveau projet de loi serait « conforme aux représentations » faites par les municipalités au sujet de projets miniers sur leurs territoires. Les municipalités veulent avoir le droit de bloquer un projet minier sur leur territoire.
3- L’héritage de Jean Charest
Le Plan Nord est le principal héritage que Jean Charest veut léguer au Québec dans sa carrière de premier ministre. Lors de son annonce le 9 mai, il a affirmé que la divulgation du plan nord était « le plus beau jour » de sa vie politique. « Des projets comme cela, c’est pour ça qu’on entre en politique », a-t-il déclaré en conférence de presse.
4- Des centrales pour les minières et les communautés du nord
La moitié des dépenses reliées au plan Nord iront au secteur de l’énergie. Selon le document du Plan Nord, 47 des 80 milliards $ en investissements dans cette région du Québec, sur une période de 25 ans, toucheront la création de projets énergétiques. De plus, pour une première fois de son histoire Hydro-Québec pourra construire des barrages et des centrales qui seront destinés uniquement à une utilisation locale et ne seront donc pas branchés au réseau provincial d’électricité.
« C’est une révolution » a dit la ministre des Ressources naturelles Nathalie Normandeau, lors du dévoilement du Plan Nord.
Dans plusieurs cas, on incitera les industriels à utiliser des énergies non polluantes, comme l’hydro-électricité ou l’éolien pour alimenter leurs projets. Ces centrales pourront être bâties en partenariat avec d’autres parties prenantes, comme d’autres minières ou des communautés afin qu’elles bénéficient aussi de nouvelles énergies.
5- Le Plan Nord… À Lévis
Pourquoi ne pas avoir présenté le Plan Nord dans le Nord du Québec? Parce que cela aurait coûté très cher d’y inviter plus de 200 personnes. On a calculé que l’endroit le plus central et qui coûtait le moins cher en déplacement était la région de Québec. Cette question logistique illustre bien un des principaux défis que soulève la nordicité : l’accès au territoire. En avion, il peut coûter moins cher d’aller en Europe de Montréal qu’à Chibougamau ou Sept-îles. Et un vol aller-retour Montreal Kujjuaq coûte environ 2000 $.