Véranda Jardin, une entreprise de Drummondville spécialisée dans la fabrication de meubles et d’accessoires de jardin, a changé ses manières de faire à la fois pour réduire ses coûts énergétiques et protéger l’environnement.
« À l’origine, le changement a été déclenché parce que les employés se plaignaient constamment de la chaleur excessive à l’intérieur de l’usine », affirme Christian Beaulieu, l’un des propriétaires de Véranda Jardin.
L’entreprise reçoit des pièces de métal en acier ou en aluminium qui servent à l’assemblage de balançoires et de gazébos. Avant de peindre ces pièces, il faut s’assurer qu’elles sont parfaitement propres, ce qui oblige à les laver soigneusement dans un bassin d’eau chauffée à une température de 100 degrés Celsius.
« Auparavant, un brûleur externe chauffait l’eau du bassin et le surplus de chaleur du brûleur était évacué par une cheminée. Mais la chaleur autour de ce bassin devenait souvent intolérable pour nos employés, sans compter qu’une partie de l’énergie utilisée servait aussi à chauffer la cheminée. »
Une technologie plus efficace
On a donc cherché à mettre en place une façon plus efficace de chauffer cette eau. La réponse est venue d’une autre entreprise de Drummondville. « Pyrogaz possédait une technologie qui permet de placer le brûleur directement dans le bassin d’eau à chauffer. On peut être surpris qu’il soit possible de placer une flamme dans l’eau, mais la technologie s’appuie sur un système de soufflerie qui permet à la flamme de brûler, même immergée. »
Cette nouvelle technologie comporte plusieurs avantages, selon M. Beaulieu. « Toute la chaleur produite par le brûleur est absorbée par l’eau. On évite donc ainsi les températures excessives et on n’a plus besoin de cheminée pour l’évacuer. »
Par conséquent, l’énergie consommée par la cheminée disparaît aussi. « J’ai été surpris de voir le gain réalisé. Désormais, nous utilisons 25 % de gaz naturel en moins pour chauffer ce bassin d’eau », dit M. Beaulieu. Cette nouvelle technologie a aussi apporté des gains de productivité. « Certaines des pièces que nous recevons sont plus sales que d’autres. Pour résoudre ce problème, il fallait les laver plus longtemps, ce qui ralentissait les opérations.
La nouvelle technologie permet d’augmenter presque instantanément la température de l’eau. Ainsi la pièce plus sale est lavée avec une eau plus chaude, ce qui permet de conserver la même cadence. »
De plus, les employés sont heureux car la chaleur n’est plus intolérable comme avant. « On n’a plus besoin d’arrêter la production pour cette raison, sauf lors des rares journées de canicule. De plus, comme ils souffrent moins de la chaleur, nos employés sont plus productifs. »
Un choix net pour l’environnement
Qui dit une consommation moindre de gaz naturel dit aussi moins d’émissions de gaz à effet de serre. Et ce n’est pas le premier pas environnemental que fait cette entreprise. « Nous avons choisi la méthode de peinture, soit une poudre appliquée par électrostatisme, qui est l’une des plus vertes de l’industrie. Nous avons aussi installé des thermoréacteurs dans le four à séchage, ce qui a réduit de 30 % notre besoin énergétique pour cette partie de l’opération. »
Ce parti pris pour l’environnement est l’une des valeurs prônées par Véranda Jardin. « Nous sommes de la génération préoccupée par la question de la protection de l’environnement. Mais prendre le virage vert est aussi un choix économique. Et notre expérience personnelle prouve qu’être vert, c’est payant et rentable. »