Le parlement de la Wallonie a finalement accepté vendredi après-midi la signature de l'accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne.
Cinquante-huit parlementaires wallons ont voté en faveur de l'entente, tandis que cinq votaient contre.
Le président du parlement, André Antoine, a lancé que « l'Europe passe par la Wallonie ».
L'assemblée prévient toutefois qu'elle « procédera à intervalles réguliers à une évaluation notamment des effets socio-économiques et environnementaux de l'application provisoire de l'accord (...) tel que complété », selon le quotidien Le Soir.
La motion rappelle également que la Belgique demandera à la Cour européenne de Justice de se pencher sur la compatibilité du mécanisme de règlement des différends avec les traités européens.
La Wallonie était le seul obstacle à la signature d'un ambitieux pacte commercial qui doit lier 35 millions de Canadiens à 500 millions d'Européens.
Les changements demandés par la Wallonie devront être acceptés par les 27 autres pays de l'UE.
Les partisans de l'entente affirment qu'elle générera des milliards de dollars en échanges commerciaux additionnels. L'UE assure qu'elle ne menacera en rien ses normes sociales, environnementales et du travail.
Les politiciens de la Wallonie craignaient que l'accord, tel que proposé au départ, contrevienne aux normes du travail, environnementales et de consommation.
Le premier ministre canadien Justin Trudeau devait se rendre à Bruxelles jeudi pour signer l'entente, mais ce déplacement a maintenant été reporté à plus tard.