Le chimiste américain DuPont a conforté lundi au poste de PDG Edward Breen, qui assurait l'intérim depuis le départ abrupt de la précédente titulaire du poste début octobre après un bras de fer avec un influent actionnaire activiste.
M. Breen, 59 ans, était membre du conseil d'administration du groupe depuis février. Il avait été auparavant PDG du conglomérat industriel Tyco International de 2002 à 2012. À ce poste, il s'était distingué en procédant à la scission de l'entreprise et y avait mené une restructuration comprenant des suppressions d'emplois.
À Wall Street, le titre prenait 0,70% à 66,57 dollars dans les premiers échanges lundi.
«En tant que membre du conseil d'administration et PDG intérimaire, Ed a engagé très rapidement et activement la société dans une transformation» nécessaire, vante Alexander Cutler, administrateur indépendant du conseil d'administration, cité dans le communiqué.
Fin octobre, DuPont a annoncé envisager des économies et surtout entamer des discussions avec des concurrents au sujet de ses activités agricoles (semences, engrais, pesticides et herbicides).
Le groupe serait en négociation avec son rival suisse Syngenta pour fusionner, selon la presse américaine, et mène en parallèle des discussions avec son compatriote Dow Chemical.
Ces annonces suivaient le départ inattendu le 5 octobre de la PDG Ellen Kullman, qui s'était opposée pendant de nombreux mois aux velléités de l'investisseur activiste Nelson Peltz.
Le groupe pâtit actuellement de la chute des prix de matières premières et des difficultés de grandes économies émergentes comme le Brésil. Son bénéfice a baissé de 46% à 235 millions de dollars au troisième trimestre et son chiffre d'affaires a diminué de 17% à 4,87 milliards.