L’exploitant de dépanneurs préféré des investisseurs Alimentation Couche-Tard fera-t-il enfin son entrée dans le club sélect des 60 plus grandes pointures de la Bourse de Toronto?
C’est la dernière chance en 2014 pour la société d’Alain Bouchard d’accéder à l’indice S&P/TSX60. On saura le 12 décembre vers 17h30, quelle décision aura prise le comité de sélection dans sa révision trimestrielle.
Le comité ajoute et retire des sociétés de l’indice élargi S&P/TSX à tous les trimestres, mais n’est pas tenu de changer l’indice S&P/TSX 60, à chaque trimestre, explique Tony North, gestionnaire des indices à l’agence S&P Dow Jones.
En septembre, Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B, 39,15 $) n’a pas été ajoutée à l’élite canadienne du S&P/TSX 60 parce que les services indiciels canadiens de S&P Dow Jones n’ont pas modifié la composition de cet indice.
Déjà boudée deux fois en 2014
En mars 2014, le comité de l’indice lui avait aussi préféré l’exploitant de pipelines Pembina Pipeline (Tor., PPL, 38,30$) pour remplacer Shoppers Drug Mart, qui a avait été avalé par Loblaw.
Le processus de sélection de S&P Dow Jones ne repose pas que sur des critères quantitatifs tels que la valeur boursière, le nombre d’actions en circulation libre ou encore le nombre d’actions négociées.
Le comité veille aussi à ce que chacune des industries du S&P/TSX 60 reflète le plus fidèlement possible leur poids dans l’indice principal S&P/TSX.
Or, en mars, le poids de Loblaw dans l’indice avait bondi avec l’achat de Shoppers, en fonction du plus grand nombre d’actions en circulation libre. Le comité avait donc choisi Pembina pour éviter une surreprésentation du secteur de la consommation de base.
Le cas de Tim ajoute au suspense
Le cas de Tim ajoute au suspense
Avec une valeur boursière de 22,5 milliards de dollars, Alimentation Couche-Tard a la stature pour se hisser dans le S&P/TSX. L’entreprise se classerait au 24e rang de l’indice entre Rogers Communications (Tor., RCI.B) et Husky Energy (Tor., HSE, 21,92$).
Le suspense du 12 décembre est corsé par le fait que Tim Hortons, un autre poids lourd de la consommation, fusionne avec Burger King, dans une transaction qui vient d’être approuvée par le Bureau de la concurrence et les actionnaires de la populaire chaîne de café canadienne.
Or, le comité de sélection n’a pas encore décidé si la société combinée restera dans l’indice, bien qu’elle résidera au Canada, confie M. North.
Le plongeon des ressources, qui fait chuter leur poids dans les indices, pourrait être un autre facteur favorable à la graduation d’Alimentation Couche-Tard dans le TSX 60.
Portée par de bons résultats financiers, le potentiel d’acquisitions et l’engouement pour la consommation, l’action d’Alimentation Couche-Tard a explosé de 47% en 2014, atteignant même un sommet historique de 41,57$, le 17 novembre.