La crise en Grèce et le ralentissement économique prononcé de la Chine auront-ils raison du long marché haussier des matières premières? Chose certaine, les denrées vivent une de leur plus longue séquence baissière depuis la crise financière de 2008-2009.
Selon Bloomberg, les prix des matières premières reculent pour une neuvième séance consécutive, pour atteindre leur plus bas en cinq mois.
Les nouvelles en provenance de Chine inquiètent les investisseurs depuis plusieurs semaines. Pour la troisième fois en six mois, la Banque centrale chinoise a réduit les réserves obligatoires des banques pour leur permettre d'offrir davantage de crédit aux entreprises et aux particuliers.
Cette intervention de la Banque centrale chinoise signale que le ralentissement en Chine «est sérieux», a dit à Bloomberg Wei Hongjie, analyste chez Beite Futures Co.
Le prix du baril de pétrole, qui s'est négocié a plus de 100 $ US pendant une longue période, chute de près de 2 % ou 1,89 $ US à 94,24 $ US. L'once d'or fléchit pour sa part de 1,5 % ou 23$ US à 1560 $ US.
«Le marché pétrolier poursuit sa baisse entamée la semaine dernière», a constaté John Kilduff, analyste chez Again Capital à New York.
En deux semaines, les prix du brut texan coté à New York (WTI) ont ainsi perdu quelque 12 dollars.
Plusieurs facteurs pèsent sur l'or noir, à commencer par «la très forte hausse du dollar par rapport à l'euro», a indiqué l'expert.
De fait, la monnaie unique s'enfonçait lundi sous 1,29 dollar, se négociant 1,2842 dollar, un record de faiblesse depuis le 20 janvier.
«On se dirige vers un bain de sang sur le marché des matières premières», a ironisé Matt Smith, de Summit Energy, en entrevue à l'AFP.
Les titres miniers souffrent à Toronto
Une longue liste de nouveaux creux
Les titres miniers affichent de fortes baisses à Toronto lundi matin. La liste de titres de producteurs de ressources qui touchent de nouveaux bas en 52 semaines est très longue.
L'action du producteur aurifère montréalaise Osisko poursuit sa glissade, reculant de 5 % ou 0,40 $ à 7 $, touchant ainsi un nouveau creux annuel pour une troisième séance consécutive.
Semafo, une autre société aurifère montréalaise, touche aussi un nouveau creux annuel à 4,36 $.
Avec AFP et Bloomberg
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