Les cours du pétrole ont fini en hausse à New York et à Londres mardi, dans un marché dopé par un regain d'optimisme en zone euro et par un dollar en perte de vitesse.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 43 cents à 96,40 dollars, à son niveau le plus élevé depuis le 10 mai, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, valait 114,64 dollars, en hausse de 94 cents par rapport à la clôture de lundi, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Les cours du pétrole ont poursuivi leur hausse mardi, après s'être envolés depuis fin juin de plus de 30% à Londres, et de quelque 25% à New York, dans un volume d'échanges limité par la trêve estivale, profitant dès l'ouverture d'un regain d'optimisme sur l'ensemble des marchés.
"La politique monétaire était une fois encore au centre de l'attention des courtiers aujourd'hui, et des commentaires tenus par un élu important du parti de (la chancelière) Angela Merkel, selon qui il serait envisageable d'assouplir les conditions d'application" des réformes exigées d'Athènes, ont "envoyé un signal positif" aux marchés, a relevé John Kilduff, de Again Capital.
"Si par concessions on entend plus d'argent, notre réponse est sans équivoque: c'est non. (...) Mais je pense que des ajustements sont possibles à l'intérieur du cadre financier existant", a dit au quotidien Die Welt, Michael Meister, numéro deux du groupe parlementaire des députés conservateurs, le camp d'Angela Merkel.
Dans un environnement calme sans actualité économique, les courtiers ont été en outre rassurés par le succès d'une émission obligataire espagnole dans la matinée.
Ce regain d'optimisme favorisait un renchérissement de l'euro face au billet vert, rendant plus attractifs les achats de brut libellés en dollars.
Les cours du brut new-yorkais ont toutefois "perdu une partie de leur avance" en deuxième partie de séance, "tirés à la baisse par le retournement de Wall Street", a noté M. Ritterbusch.
D'autre part, les inquiétudes géopolitiques au Moyen-Orient, et notamment la montée des tensions entre Israël et l'Iran, continuaient à soutenir les cours du brut "même si elles n'étaient pas au premier plan aujourd'hui", selon Jim Ritterbusch, de Ritterbusch and Associates.
La hausse des cours était enfin exacerbée à Londres par l'approche d'opérations de maintenance d'une ampleur exceptionnelle sur de nombreuses plateformes de la mer du Nord -- une région déjà pénalisée en juillet par une grève des ouvriers norvégiens du secteur.
"Ces opérations de maintenance devraient provoquer un recul de 17% de la production de brut en mer du Nord en septembre par rapport à août", à un niveau historiquement bas, ont estimé les experts de Commerzbank.