Que faire avec les titres de Mega Brands, Thomson Reuters et M&T Bank? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Megra Brands (Tor., MB, 7,99 $) gagne du pied de tablette
Le redressement du fabricant de blocs et de jouets progresse bien et l’obtention de plus d’espace de tablette en magasin, avant les fêtes de Noël, améliore nettement les chances que Mega Brands surpasse les prévisions de revenus et de bénéfices.
« La catégorie des jouets de construction performe bien et les nouveaux produits sous licence (Barbie et Hot Wheels) stimuleront les ventes de 2013 », prévoit Gerrick Johnson, de BMO Marchés des capitaux.
Chez Target, M. Jonhson a observé 50 % plus d’espace de tablette consacré aux jouets de Mega Brands.
M. Johnson s’attend aussi à plus de ventes de jouets de construction pour les filles, car ils sont placés plus stratégiquement dans l’allée des jouets pour les filles, à côté de ceux de son concurrent Lego Friends, chez WalMart.
Au deuxième trimsetre, les ventes de ses jouets de construction ont crû de 14 %, plus que celles de ses concurrents, Mattel, Hasbro, Build-A-Bear et Jakks Pacific.
M. Johnson augmente ses prévisions de bénéfices de 0,70 à 0,75 $ par action pour 2012,soit un rebond de 67 %, par rapport à 2011. Il hausse ses prévisions pour 2013 de 0,85 $ à 1 $ par action, pour une croissance de 33 %.
En conséquence, l’analyste hausse son cours-cible d’un an de 38 %, de 8 à 11 $.
Il s’attend désormais à ce que le titre de Mega Brands surpasse la Bourse, alors qu’il s’attendait à une performance similaire à celle du marché, auparavant.
Thomson Reuters : et si la famille Thomson vendait ….
Thomson Reuters (Tor., TRI), 28,86$ : et si la famille Thomson vendait ….
Il n’y a pas de raison de croire que la famille Thomson veuille vendre le fournisseur d’informations professionnelles Thomson Reuters (Tor., TRI), mais une vente serait une façon pour elle d’obtenir un prix plus juste pour la société, avance Vince Valentini, de TD Valeurs mobilières.
«La famille Thomson pourrait un jour se trouver devant un choix : vendre à forte prime pourrait devenir une meilleure option pour elle que de concurrencer des rivaux toujours plus gros», dit-il.
Une analyse de la société indique que son titre est sous-évalué de 41 % par rapport à ce que toutes ses parties vaudraient, si elle était privée, soit 48 $ par action.
«Cette évaluation met les choses en perspective pour les actionnaires de longue haleine de Thomson, qui s'impatientent de devoir attendre à la fin de 2013, avant de voir ses revenus croître de nouveau», écrit-il.
À son avis, Thomson Reuters serait une cible de choix pour une grand fournisseur de technologie ou un géant de l’Internet, intéressés par solution de flot du travail. Si la société était vendue en pièces détachées, le nombre de prétendants potentiels augmenterait.
M. Valentini note au passage que Thomson Reuters a complété huit acquisitions, au coût de 20,5 milliards de dollars américains, depuis 2007, alors que sa valeur boursière est de 23,7 milliards de dollars.
M&T Bank : une acquisition très rentable
M&T Bank (NY, MTB, 88,56$) : une acquisition très rentable
La banque régionale M&T Bank (NY, MTB) deviendra encore plus performante et rentable, grâce à l’achat d’Hudson City Bancorp, une ancienne caisse d’épargne du New Jersey.
La transaction de 3,7 milliards de dollars américains contribuera immédiatement, 0,3 à 0,4 % au capital, 10 % à la valeur comptable tangible, 5 % au bénéfice de 2013 de M&T Bank, énumère Peter Winter, de BMO Marchés des capitaux.
L’acquisition renforce aussi la position concurrentielle de la banque dans la région de New York/ New Jersey.
Graduellement, Hudson City Bancorp deviendra une banque multi-services, au lieu d’être d’un prêteur hypothécaire.
M. Winter fait passer ses prévisions de bénéfices de 7,42 à 7,85 $ US par action, pour 2013.
Il hausse son cours-cible de 89 à 99 $ US, malgré le fait que M&T Bank commande déjà un multiple d’évaluation presque deux fois supérieur à ses semblables, par rapport à sa valeur comptable tangible.