Que faire avec les titres de Bombardier, BMO et Banque Scotia ? Notre chroniqueur François Pouliot est en vacances bien méritées cette semaine. En son absence, LesAffaires.com vous présente quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Bombardier (Tor., BBD.B, 3,55$) : prête à redécoller
L’action de Bombardier (Tor., BBD.B) est prête à redécoller si l’on se fie à l’expérience d’autres avionneurs à l’approche du premier vol d’un nouvel appareil.
En moyenne, les constructeurs d’avions s’apprécie de 22 % dans les six mois après le premier vol d'un nouvel appareil, précise Kevin Chiang, analyste chez CIBC Marchés mondiaux
« Nous croyons que l’action de Bombardier suivra ce plan de vol. En plus, à son cours actuel, l’action de Bombardier reflète déjà amplement les risques du lancement d’un nouvel appareil, ainsi que les soucis économiques », ajoute-t-il.
Si on donne une valeur de 3 $ par action à la seule division des trains Bombardier Transport, ça veut dire que le cours actuel de 3,53 $ accorde bien peu de valeur à Bombardier Aéronautique et à son carnet de commandes de 25 milliards de dollars, ajoute-t-il.
M. Chiang amorce le suivi de Bombardier avec une recommandation d’achat et un cours-cible de 5,50 $, soit 56 % de plus que son cours actuel.
Banque de Montréal (Tor., BMO, 58,20$) : les deux faces du meilleur dividende
Banque de Montréal (Tor., BMO, 58,20$) : les deux faces du meilleur dividende
En haussant de 3 % son dividende (à 0,72 $ par trimestre), la Banque de Montréal (Tor., BMO) montre sa confiance dans le potentiel de l’acquisition de l’Américaine M&I, croit Michael Goldberg, de Valeurs mobilières Desjardins, qui améliore la qualité et la diversité de ses bénéfices.
Cet analyste s’attend à ce que le dividende passe à 0,74 $ par action par trimestre l’an prochain.
En revanche, la Banque de Montréal a fait passer la part des ses bénéfices qu’elle entend distribuer sous forme de dividende de 45 à 55 % à une nouvelle fourchette, de 40 à 50 %, afin de se conformer à la pratique de ses semblables.
« Pour maintenir l’évaluation supérieure que lui valait son ratio de dividende plus élevé, la banque devra démontrer que le capital qu’elle réinvestit au lieu de distribuer, dégage une bonne rentabilité et un rendement supérieur à son coût en capital », explique Peter Routledge, de Financière Banque Nationale.
La nouvelle politique de dividende limitera aussi les futures hausses de dividendes, puisque le dividende actuel représente déjà 47 % des bénéfices prévus pour 2013, prévoit , Gabriel Dechaine, de Credit Suisse.
« Une bonne gestion des coûts sera vital dans un contexte d’un ralentissement dans la croissance des revenus. L’accélération de son plan d’économies en 2013 indique que la banque sera l’une des plus proactive à cet égard l’an prochain, parmi les banques ».
Banque Scotia (Tor, BNS, 54,06$) : deux visions de l’international
Banque Scotia (Tor, BNS, 54,06$) : deux visions de l’international
Le ralentissement de la cadence économique de plusieurs pays émergents d’Asie et d’Amérique latine touche la plus internationale des banques canadienne, la Banque Scotia (Tor, BNS).
Deux analystes ont toutefois des perspectives différentes de l’impact de ce ralentissement sur le titre de la Banque Scotia, bien qu’ils saluent tous les deux la hausse de 6 % de son bénéfice et de 3,6 % de son dividende, au troisième trimestre.
Gabriel Dechaine, de Credit Suisse diminue de 61 à 57 $ son cours-cible pour la Banque Scotiaparce qu’il prévoit une progression de seulement 10 % des prêts internationaux, par rapport à 14 % auparavant.
En conséquence, l’action de la Banque Scotia ne mérite pas plus qu’une plus-value de 5 % par rapport à l’évaluation de ses semblables. « Les multiples d’évaluation des banques d’Amérique latine ont chuté de plus de 10 % depuis quatre mois », précise-t-il.
Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale, croit au contraire que le cours de l’action de la Banque Scotia a déjà réagi au ralentissement chinois depuis le mois de mai et que son titre est de nouveau un achat.
« La Banque Scotia a presque perdu toute la prime d’évaluation qu’elle avait envers les titres des autres banques, alors qu’à long terme la diversité de ses revenus sont un avantage, à un moment où les ménages canadiens arrivent à la limite de leur capacité d’emprunt ».
Il hausse son cours-cible de 60 à 61 $ et s’attend désormais à ce que le titre de la Banque Scotia surpasse la performance de celle de l’indice torontois S&P/TSX.