Que faire avec les titres de Loblaw, de Canadien Pacifique et d'Uni-Sélect ? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Loblaw (L, 40,63 $) : et si l’épicier achetait Safeway Canada ?
Depuis que Metro a vendu la moitié de ses actions d’Alimentation-Couche-Tard pour renforcer son bilan en vue d’une acquisition, le 22 janvier, la spéculation concernant une surenchère entre les épiciers pour Safeway Canada, refait surface.
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, a passé des chiffres au collimateur.
Si Loblaw payait de 8 à 10 fois le bénéfice d’exploitation pour Safeway, l’acquisition ajouterait de 20 à 24 % aux bénéfices par action, en assumant des synergies, évalue l’analyste.
Dans une surenchère, Loblaw aurait les moyens de payer jusqu’à 10 fois le bénéfice d’exploitation pour Safeway, étant donné qu’une transaction serait proportionnellement moins majeure pour elle que pour Metro.
De plus, Loblaw aura accès à 500 millions de dollars en envoyant son parc immobilier de 35 millions de pieds carrés dans un fonds immobilier en Bourse au printemps.
«À un tel prix, les investisseurs pourraient réagir négativement sur le coup puisque l' action de Loblaw se négocie à un multiple moindre de 6,7 fois son propre bénéfice d’exploitation», écrit M. Sklar.
Il n’est pas clair que Safeway soit à vendre. Le niveau d’intérêt de Loblaw est encore inconnu aussi. M. Sklar maintient donc son cours-cible de 43 $ et prévoit pour le titre de Loblaw un rendement supérieur à la Bourse, d’ici 12 mois.
Canadien Pacifique : un analyste peu impressionné par les promesses d’Hunter Harrison
Canadien Pacifique : un analyste peu impressionné par les promesses d’Hunter Harrison
David Tyerman, de Canaccord Genuity, est nullement impressionné par la promesse du nouveau patron de Canadien Pacifique, Hunter Harrison, que le chemin de fer deviendra le plus efficace en Amérique du Nord.
M. Tyerman reste aussi de glace devant la hausse promise de 40 % des bénéfices de Canadien Pacifique, pour 2013.
PLUS : Le bénéfice du CP plombé par les frais de restructuration
L’analyste recommande toujours la vente du titre de Canadien Pacifique pour lequel il a un cours-cible (99 $) de 12 % inférieur à son cours actuel.
M. Tyerman juge qu’il sera plus ardu que prévu pour la société d’atteindre un ratio d’efficacité de 70 % en 2013. Le ratio d'efficacité représente le montant de dépenses requises pour générer un dollar de revenu.
L’analyste lui préfère le rapport-risque rendement de sa rivale Canadien National. « Il sera plus facile à Canadien National de procurer le rendement annuel composé de 8,2 % qu’on lui prévoit d’ici trois ans ».
Uni-Sélect (Tor., UNS, 24,17 $) : pas de catalyste à court terme
Uni-Sélect (Tor., UNS, 24,17 $) : pas de catalyste à court terme
Avec un gain de 5 % depuis un mois, l’action du distributeur de pièces d’autos de rechange recèle moins de potentiel d’appréciation, surtout que le temps doux freine toujours les dépenses d’entretien des véhicules.
Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, prévoit d’ailleurs un recul des ventes internes au quatrième trimestre, dont les résultats seront dévoilés à la fin de février.
Son programme de suppression de coûts devrait toutefois amoindrir ce recul sur sa rentabilité.
À long terme, l’âge croissant des véhicules, le déclin prévu du chômage et une remontée des milles parcourus aux États-Unis devraient éventuellement redonner de l’élan à l’industrie.
Le titre d’Uni-Sélect devrait tout de même procurer un rendement total de 9,7 %, composé d’une appréciation de 7,5 % et d’un dividende de 2,2 %.
En conséquence, Leon Agha