Technologies interactives Médiagrif (Tor., MDF, 16,85$) est toujours aussi rentable, mais la croissance n’est pas au rendez-vous.
Le propriétaire de Jobboom, de Réseau Contact et de LesPAC, et d’autres sites transactionnels, a accru son bénéfice par action de 20% à 0,30$ par action au quatrième trimestre, grâce à des frais d'intérêt moindres.
La Financière Banque Nationale avait prévu un bénéfice de 0,26$ par action, tandis que Marché des capitaux Desjardins prévoyait 0,25$.
Par contre, ses revenus sont restés stables à 17,4 millions de dollars, soit 4% de moins que le consensus des analystes, malgré un coup de pouce de la dépréciation du huard par rapport au dollar américain.
Maher Yaghi, de Desjardins, s'attendait plutôt à une progression des revenus de 4%, au quatrième trimestre.
Les revenus de Jobboom (site de recherche d'emploi et de recrutement) et de LesPAC (site d'annonces classées) ont reculé au quatrième trimestre.
Médiagrif a payé 57M$ pour Jobboom en juin 2013 et 7,4M$ pour le site de rencontres Réseau Contact. Tous deux appartenaient à Québecor.
Chute de 22,7% de l'action depuis 2 ans
Chute de 22,7% de l'action depuis 2 ans
Si les revenus et le bénéfice d’exploitation ont raté la cible des analystes, sa marge brute de 80% et sa marge d’exploitation de 38,6% sont conformes aux attentes de M. Yaghi, de Desjardins.
«Il est important pour la société de soutenir une marge élevée afin que ses sites arrivés à maturité génèrent des flux de trésorerie suffisants pour investir dans ses sites en croissance, rembourser ses dettes et se constituer des munitions pour des acquisitions», avait expliqué M. Yaghi, dans une note avant le dévoilement des résultats annuels.
À ce chapitre c’est mission accomplie puisque la société a racheté 5M$ de ses actions depuis 12 mois, a remboursé 10,9M$ de ses dettes et a déclaré un dividende trimestriel de 0,10$ par action.
Au 31 mars, la société dispose de liquidités de 7,5M$. Elle a aussi accès à 34M$ de sa facilité de crédit de 60M$.
L'action de Médiagrif a perdu 6,5% depuis le début de l'année et 22,7 % depuis son sommet de 20,69$, qui remonte à l'achat de Jobboom en 2013.
Les analystes aiment le contrôle des coûts, les marges élevées, les flux de trésorerie et le dividende, mais l'appréciation de son titre repose sur ses acquisitions.
Or, les candidates qui rencontrent ses critères sont difficiles à trouver. Au troisième trimestre, la société avait révélé avoir analysé et rejeté six transactions potentielles.