La société de génie-conseil Genivar (Tor., GNV, 24,60 $) en voie de devenir WSP Global, du nom de l’acquisition britannique de l’été 2012, a mis à pied environ 5 % de ses effectifs au Québec et en Ontario depuis le début de 2013.
Cette information se retrouve dans le rapport de gestion du deuxième trimestre qui accompagne le communiqué de presse des résultats de ce trimestre.
« L’environnement économique très difficile dans certaines provinces et dans les secteurs industriel et minier ont représenté un véritable défi alors que la confiance des investisseurs à leur égard vacillait, ce qui a mené à des réductions de coûts, à des mises à pied et à la suspension de programmes de dépenses en capital. La situation nous a incité à réduire nos activités canadiennes d’environ 5 %, principalement au Québec et en Ontario, les deux provinces où nos produits nets ont diminué », peut-on y lire.
Genivar dit aussi avoir souffert des contrecoups du temps extrêmement pluvieux en Alberta et dans l’Ouest canadien.
À la fin de 2012, Genivar comptait 2 800 employés au Québec, selon le classement LES AFFAIRES 500. Une coupe de 5 % représenterait donc environ 140 mises à pied.
Genivar emploie désormais 15 000 personnes avec WSP, dans 300 bureaux situés dans 35 pays.
Genivar se félicite donc d’avoir fusionné avec la Britannique WSP qui élargit considérablement ses sources de revenus.
D’ailleurs, Genivar a accru son carnet de commande de 7,6 % entre les premier et deuxième trimestres.
Le carnet de 1,54 milliard de dollars représente 9,4 mois de travail comparativement à 8,7 mois, au premier trimestre.
Le plan stratégique de 2013-15 vise notamment à faciliter la collaboration des différentes équipes mondiales afin de générer des ventes croisées.
D’ici 2015, Genivar aimerait que ses clients mondiaux lui procurent 10 % de ses revenus.
La société a dévoilé certaines collaborations déjà en marche : la restauration de sites pour la Emerson, la vérification environnementale dans cinq pays pour CAE, la création d’un cadre mondial de gestion environnementale pour General Electric, des travaux pour de nouveaux centres de traitement de déchets pour la Ville de Montréal en partenariat avec son équipe suédoise, et enfin l’élaboration d’un concept pour l’aéroport de Tamale, au Ghana avec son équipe britannique.
Les résultats du deuxième trimestre étaient conformes aux attentes de Pierre Lacroix, de Valeurs mobilières Desjardins, qui recommande toujours l’achat du titre en vue d’un cours-cible de 27 $.
Au deuxième trimestre, WSP a fourni une croissance interne de 2,8 %, alors que les revenus totaux ont baissé de 3,5 %, sans l’effet des acquisitions, à cause du ralentissement important des secteurs industriel et minier au Canada.
Titre trop cher
Titre trop cher
Yuri Lynk, de Canaccord Genuity, recommande de vendre le titre de Genivar qu’il voit baisser à 20 $.
Même s’il est satisfait de la hausse du carnet de commandes, M. Lynk trouve tout simplement le titre de Genivar trop chèrement évalué.
Son action se négocie à un multiple de 8,3 fois son bénéfice d’exploitation comparativement à des multiples de 6,8 fois pour AECOM Technology, 9 fois pour Stantec et 6,2 fois pour Tetra Tech.
L’action de Grnivar a gagné 2,6 %, à 24,60 $ jeudi après la publication des résultats. L’action est encore tout près du sommet annuel de 25,70 $ atteint le 30 mai.
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