La firme de génie-conseil d’Edmonton Stantec (Tor., STN, 31,49 $) a accru son bénéfice de 20 % au deuxième trimestre, surpassant ainsi discrètement les prévisions de 11 %, pendant que ses rivales SNC-Lavalin (Tor., SNC, 38,30 $) $) et Genivar (Tor., GNV, 22,09 $) battent de l’aile.
Stantec a dégagé un bénéfice de 0,67 $ par action, alors que les analystes avaient prévu 0,60 $ par action, au deuxième clos le 30 juin.
Dans une « conjoncture encore exigeante », Stantec enfile un quatrième trimestre consécutif de croissance interne de ses revenus, sans l’effet des acquisitions, en particulier grâce à une recrudescence de projets d’immeubles industriels et d’infrastructures et à la demande accrue de services environnementaux dans les secteurs minier et pétrolier.
Sa division de mise en valeur de terrains urbains est aussi particulière active dans l’Ouest canadien où Stantec pilote notamment le nouveau plan d’urbanisme pour le centre-ville de Saskatoon,.
La croissance interne par division a varié de 4 % pour l’environnement à 29,5 % pour ses services de génie-conseil au secteur industriel.
La meilleure performance que prévue incite Sara Elford, de Canaccord Genuity à relever de 4 % ses prévisions de bénéfice pour 2012. L’analyste prévoit désormais une hausse de 10 % du bénéfice en 2012 et de 8 % l ‘année suivante.
Mme Elford réitère sa recommandation d’achat pour le titre de Stantec.
« 58 années consécutives de rentabilité, une nouvelle politique de dividende, des objectifs de croissance annuelle de 10 à 15 % de ses revenus, ainsi qu’un rendement de l’avoir fiable de 14 à 17 % font de Stantec un titre charnière à conserver en portefeuille », note l’analyste.
Stantec croit pouvoir tirer les trois-quarts de sa croissance de la vente croisée de ses services dans ses différents marchés et de sa participation à des projets de plus en plus complexes, explique Greg McLeisch, de Valeurs mobilières GMP.
Stantec continue d’acquérir d’autres firmes conseil pour percer de nouveaux marchés ou de nouvelles spécialités, afin d’atteindre son objectif d’une croissance de 10 à 15 % de ses revenus d’ici 2016, précise M. McLeish.
Bert Powell, de BMO Marchés des capitaux place Stantec partir les 15 meilleures recommandations de titres à faible capitalisation de la firme de courtage.
Les trois analystes estiment que l’action de Stantec peu s’apprécier d’encore 10 %, à 35 $, d’ici un an.
Moins chère que ses semblables
Les investisseurs ont pris bonne note de ces bons résultats. L’action de Stantec a gagné 11 %, à 31,49 $, vendredi le 3 août et se rapproche du sommet annuel atteint le 27 mars.
Malgré un gain de 14 % depuis le début de l’année, l’action de Stantec est moins chèrement évaluée (13,0 fois les bénéfices prévus dans 12 mois) que celles de ses semblables SNC-Lavalin (15,0 fois) et Genivar (14,2 fois).
Secouée par le départ controversé de son président controversé et de deux cadres associés à un scandale de paiements non autorisés, SNC-Lavalin a perdu 24,9 % depuis le début de l’année.
Quant à Genivar, son titre a perdu 16 % depuis le début de l’année en raison d’une croissance au ralenti au Canada et des craintes entourant l’achat coûteux de la britannique WSP Group plc, qui triple sa taille.