Le groupe d'assurance-santé américain Aetna va racheter son concurrent américain Humana pour 37 G$US pour créer un géant du secteur, ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué commun.
Deuxième assureur-santé américain par capitalisation boursière, Aetna paiera en liquide et en actions, offrant l'équivalent de 230 $US par action Humana (en baisse de 2,92% à 187,5 dollars à la clôture de Wall Street jeudi soir).
Selon les projections, le nouveau groupe, qui comptera plus de 33 millions d'affiliés, réaliserait au total un chiffre d'affaires de 115 G$US en 2015.
L'accord entre les deux groupes, qui a été validé par leurs conseils d'administration, prévoit que chaque actionnaire de Humana reçoive 125 $US et 0,8375 action d'Aetna par action de Humana détenue.
A l'issue de cette opération, les actionnaires d'Aetna contrôleront environ 74% de la nouvelle entité et ceux de Humana 26%.
Pour financer l'apport en liquide, Aetna prévoit notamment d'émettre de la dette.
Lorsque l'opération sera achevée, au second semestre 2016, Aetna estime que son ratio dette sur capital sera de 46%. Sa direction s'est engagée à le ramener dans les 24 mois sous la barre des 40%.
Le PDG d'Aetna, Mark T. Bertolini, cité dans le communiqué, a indiqué que cette acquisition s'inscrivait dans la stratégie de son groupe pour "mieux servir les affiliés dans un secteur de la santé en rapide mutation".
"Ce rapprochement va nous permettre de continuer à développer un service excellent pour nos affiliés et de renforcer nos partenariats avec les fournisseurs pour apporter des soins de haute qualité à un prix abordable", a-t-il ajouté.
Des rumeurs d'un rachat de Humana avaient fait bondir l'action du groupe fin juin.
De grandes manœuvres secouent l'assurance-santé aux États-Unis, ce qui est principalement dû au fait que le secteur est confronté à la hausse des coûts due à la réforme Obamacare.
Fin juin, le groupe Cigna a rejeté une nouvelle offre de rachat de son concurrent et compatriote Anthem, chiffrée à près de 54 G$US.
La course à la taille est aussi justifiée par le fait que les assureurs-santé veulent peser un peu plus dans les négociations commerciales avec les hôpitaux.