Que faire avec les titres d'Uni-Sélect, Rogers et Banque CIBC? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Uni-Sélect (UNS, 27,78$): et si FinishMaster était vendue?
Financière Banque Nationale réitère une recommandation "surperformance".
Leon Aghazarian examine l'impact d'une éventuelle vente de Finishmaster, le bras de distribution de peinture et produits connexes d'Uni-Sélect aux États-Unis. Il précise ne pas croire que la direction de l'entreprise songe actuellement à vendre la division, mais estime que l'idée a du mérite et permettrait à de la valeur de faire surface.
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L'analyste évalue que la division pourrait être vendue pour au moins 1,1 G$ US, à un multiple de 11-12 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA). Le produit de la vente permettrait d'effacer la dette de 440 M$, ce qui lui laisserait un trésor de guerre de 590 M$ pour poursuivre des acquisitions avec plus de potentiel en Grande-Bretagne, en Europe et au Canada.
M. Aghazarian estime que le titre est sous-évalué comme l'illustre le fait qu'après une telle vente, les divisions canadienne et britannique de pièces d'auto ne se négocieraient qu'à 5,3 fois le BAIIA.
La cible est maintenue à 35$.
À suivre: Rogers vend les Blue Jays? Bonne idée!
Rogers (RCI.B, 65,05$): vendre les Blue Jays est une bonne idée
Desjardins Marchés des capitaux renouvelle une recommandation "conserver".
Maher Yaghi indique que même s'il est possible que des actifs soient vendus, leur valeur au marché est déjà prise en compte dans le cours cible qu'il accole au titre.
Il estime que vendre les Blue Jays (ou une partie de ceux-ci pour conserver une forme de contrôle sur le contenu sportif premium) est une bonne idée.
L'analyste croit que même si l'actif a un long historique avec Rogers et la famille Rogers, il ne contribue pas réellement aux activités centrales de l'entreprise. Particulièrement depuis que les entreprises de télécommunication peuvent difficilement offrir des contenus différenciés en raison des règles canadiennes sur la neutralité du net.
Il estime que les Blue Jays valent 1,3 G$, tout en soulignant que la valeur des équipes sportives peuvent changer rapidement.
Sur la vente potentielle de son bloc dans Cogeco, M. Yaghi croit que Rogers pourrait générer plus de valeur sur ces actifs à long terme en les conservant. Il n'écarte pas un scénario où Rogers pourrait acquérir les actifs canadiens alors que les actifs américains continueraient d'évoluer par eux-mêmes.
La cible est maintenue à 67,50$.
À suivre: ce qui ressort de la journée des investisseurs de CIBC
Banque CIBC (CM, 120,02$): ce qui ressort de la journée des investisseurs
Banque Scotia renouvelle une recommandation "performance de secteur".
La CIBC vient de tenir sa journée des investisseurs.
Sumit Malhotra note que dans les 18 derniers mois, la discussion a surtout porté sur la croissance supérieure (par rapport aux autres institutions) du portefeuille hypothécaire de l'institution, de même que sur son importante acquisition de Private BanCorp aux États-Unis (6,5 G$ CAN).
L'analyste souligne que la direction insiste maintenant pour dire que la croissance des bénéfices proviendra d'une amélioration de son efficacité et d'une croissance organique aux États-Unis.
M. Malhotra indique que le titre se négocie actuellement à 9,9 fois son anticipation de bénéfice 2019, un escompte de 13% sur l'évaluation moyenne de 11,3 fois le bénéfice du secteur. Même s'il juge l'écart important pour un environnement qui n'en est pas un de crise, il estime qu'il reflète le fait que la banque a des choses à prouver aux États-Unis.
Le dividende offre un rendement de 4,3%.
La cible est maintenue à 135$.
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