Que faire avec les titres de Stella Jones, AutoCanada et Onex? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut être en désaccord avec les analystes.
Stella Jones (SJ, 41,53$): sur une voie inhabituelle
Banque Scotia renouvelle une recommandation "performance de secteur".
Au quatrième trimestre, la société rapporte un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 28 M$, conforme à l'attente maison et au consensus.
Mark Neville indique cependant que la direction a fourni une mise à jour de son aperçu pour 2017 et que celle-ci est négative.
L'analyste note que l'entreprise s'attend maintenant à un recul de sa marge bénéficiaire, qui devait initialement demeurer stable. Celle-ci devrait être autour de 13% pour l'exercice alors qu'elle a été de 14,4% en 2016 et 15,6% en 2015.
Il attribue notamment la situation à la décision des acheteurs de liens ferroviaires de diminuer leurs stocks.
Monsieur Neville indique que cette décision a un impact sur les volumes de même que sur les prix et que cet impact devrait prendre un certain temps à se résorber (au moins une moitié d'année).
Pendant ce temps, le secteur des poteaux tourne lui aussi au ralenti.
L'anticipation de bénéfice 2017 est ramenée de 2,18$ par action à 1,99$. Celle pour 2018 passe de 2,38$ à 2,37$.
La cible est maintenue à 40$.
AutoCanada: la route s'annonce longue
AutoCanada (ACQ, 21,80$): la route s'annonce longue
Marchés mondiaux CIBC réitère une recommandation "sous-performance".
Matt Bank indique qu'au quatrième trimestre, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du plus important réseau de concessionnaires auto au Canada est en baisse de 27%. Le BAIIA arrive sous son attente et celle du marché.
L'analyste indique que les ventes des concessionnaires comparables continuent d'être sous pression en Alberta, où se situent une grande partie des activités, en raison d'un contexte économique difficile.
Il estime que les perspectives de la direction suggèrent que le recul des ventes se poursuivra au moins pour la première moitié de l'année et probablement même pour quelques trimestres supplémentaires.
Monsieur Bank estime qu'il est difficile d'être enthousiaste dans le contexte actuel. Il abaisse ses prévisions de bénéfice. Celle pour 2017 passe de 1,60$ à 1,50$ par action; celle pour 2018 est ramenée de 1,88$ à 1,75$.
La cible 12-18 mois tombe de 22$ à 20$.
Onex: hausse de recommandation
Onex (ONEX, 94,27$): hausse de recommandation
Banque Scotia hausse sa recommandation à "surperformance de secteur".
La société vient de vendre le courtier d'assurance USI au fonds KKK et à la Caisse de dépôt et placement du Québec pour 4,3 G$ US.
Phil Hardie souligne que la vente est un autre coup de circuit pour le fonds d'investissement qui réalise 3,4 fois le capital qu'il y avait investi.
L'analyste indique que la thèse justifiant la détention d'Onex à long terme est plutôt simple. Son titre procure une exposition à des rendements d'investissements privés sans contrainte de liquidités, alors que les rendements des placements privés devraient continuer à dépasser ceux offerts sur les marchés publics.
Monsieur Hardie ajoute que la firme permet d'obtenir une exposition internationale et une faible corrélation avec les indices et les tendances macro intérieurs. Elle est particulièrement exposée aux États-Unis et son exposition européenne augmente.
La cible est haussée de 96$ à 105$.