Que faire avec les titres de SNC-Lavalin, Empire et Stantec. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
SNC-Lavalin (SNC,38,31$): nouveau pdg, nouveau contrat et nouvelles compressions au menu
La société d’ingénierie-construction, accusée de fraude et de corruption, a encore beaucoup de boulot devant elle pour se relever.
Son nouveau pdg, l’Écossais Neil Bruce a candidement présenté les carences de la société qu’il dirigera à partir du 5 octobre, lors d’une conférence destinée aux investisseurs institutionnels par la Banque CIBC.
M. Bruce cible le manque d’efficacité de SNC-Lavalin où 70% des tâches effectuées sont identiques d’un secteur à l’autre. Il déplore aussi le fait que la société réalise si peu de ventes croisées, soit 5% des revenus, par rapport à une moyenne de 20% pour ses rivaux.
Il semble aussi que la société n’ait pas fini de réduire ses coûts administratifs, une tâche amorcée en 2013.
M. Bruce entend aussi accroître la présence de l’entreprise dans les services-conseils, moins sujets aux dépassements de coûts que l’ingénierie-construction. Environ 52% des commandes en carnets se composent de contrats à forfait, par rapport à 33% pour les contrats de services.
L’obtention d’un contrat estimé à 500 millions de dollars en Irak de son client ExxonMobil donne espoir que l’achat coûteux de la Britannique Kentz en 2014, renflouera le carnet de la société, dans l’industrie déprimée du pétrole.
Le contrat de 26 mois représente 11,4% du carnet de commandes pétrolier de 4,4 milliards de dollars et 4% du carnet total de 12,4G$, précise Maxim Sytchev, de Valeurs mobilières Dundee.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours-cible de 54$.
Empire Co. (EMP.A, 82,72$): la digestion de Safeway plus laborieuse que prévue
Empire Co. (EMP.A, 82,72$): la digestion de Safeway plus laborieuse que prévue
Le Québécois Marc Poulin, qui dirige l’épicier des Maritimes assure que l’implantation des systèmes et des meilleures pratiques chez Safeway aura éventuellement le même succès qu’ils ont eu chez Sobeys. Toutefois, la résistance au changement et la courbe d’apprentissage des employés retardent les retombées de l’intégration de Canada Safeway.
«Nous avions sous-estimé l’impact des changements sur les employés, notamment en ce qui a trait à la gestion des tâches et du processus de prévisions de la chaîne d’approvisionnement», a-t-il dit, lors d’une conférence prononcée pour les clients investisseurs de la Banque Scotia.
M. Poulin est non seulement confiant de réaliser sur trois ans les synergies de 200 millions de dollars prévues lors de l’achat de Canada Safeway, mais il a identifié d’autres économies qui pourraient relever les marges davantage.
L’expansion du centre de distribution automatisé de Vaughan (Ontario), ainsi que la réaménagement d’un centre de distribution de Target en Alberta, devraient aussi améliorer la productivité.
Le potentiel de l’intégration de Canada Safeway fait dire à Patricia Baker, de Banque Scotia, que son titre peut s’apprécier de 16%, à 94$.
Stantec (STN, 30,13$): la confession de la société de génie-conseil fournit une nouvelle occasion d’achat
Stantec (STN, 30,13$): la confession de la société de génie-conseil fournit une nouvelle occasion d’achat
La société de génie-conseil a prévenu que sa division pétrolière ne pourra pas atteindre la croissance interne visée de 0 à 2% de ses revenus. Cette division lui procure 15% de ses revenus.
Les dirigeants prévoient désormais une légère contraction des revenus de cette division en 2015, mais assurent que les marges seront préservées grâce à des ajustements de main-d’oeuvre.
Les dirigeants ont bon espoir que cette division renouera avec la croissance en 2016.
L’acquéreur en série recherche d’autres cibles, notamment une firme offrant des services de génie-conseil dans le transport, l’entreposage et la mise en marché du pétrole, aux États-Unis.
La chute de 21% de son action depuis juillet fournit une nouvelle occasion de cueillir le titre d’une société ayant démontré un long parcours de croissance régulière et d’acquisitions rentables, indique Benoit Poirier, de Marché des capitaux Desjardins.
«Les perspectives robuste de ses divisions d’infrastructures et d’immeubles devraient compenser pour la faiblesse pétrolière», dit-il.
Son cours-cible de 38$ laisse entrevoir un rebond potentiel de 27%.