Que faire avec les titres de New Look, BRP et Cominar? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
New Look (BCI, 33,54$) : Le jeu en vaut la chandelle
Le prix payé pour mettre la main sur Iris peut paraître élevé, mais il ne prend pas en compte le potentiel de synergies, croit Martin Landry, de GMP Securities.
New Look a annoncé l’acquisition d’Iris pour un montant de 120 M$. Cela représente deux fois les revenus annuels de l’entreprise. Ce multiple est plus élevé que la moyenne des précédentes acquisitions de New Look à 1,35 fois.
« Ce chiffre pourrait laisser croire que le prix est élevé, mais cela ne prend pas en compte le potentiel de synergies, qui pourrait être considérable, commente M. Landry. Elles pourraient provenir des dépenses d’administration et des améliorations aux choix de produits »
L’analyste note qu’Iris détient 150 magasins à travers le Canada, dont 53 sont des établissements d’entreprises et 20 sont franchisés. La propriété des 77 autres est partagée.
Pour l’instant, il maintient sa recommandation «conserver» et sa cible de 31$, le temps de réviser sa thèse.
BRP (DOO, 37,99$) : sur les rails
Derek Dley, de Canaccord, a accompagné l’équipe de BRP lors d’une série de rencontres entre la direction de BRP et ses actionnaires à Londres. Il constate que les actionnaires sont heureux des résultats du fabricant de motoneiges.
Durant ses rencontres, la direction a mentionné qu’elle était optimiste quant à ses objectifs pour l’exercice 2021. La société veut atteindre des ventes de 6 milliards et un bénéfice par action de 3,50$. Même si l’état de l’économie reste « pas trop génial », ces cibles demeurent atteignables, croit la direction.
Malgré un contexte économique difficile, la société est parvenue à atteindre ses précédents objectifs en augmentant ses parts de marché ainsi qu’en augmentant ses revenus et sa rentabilité, souligne l’analyste.
M. Dley réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 44$. Cela représente un multiple de 9,9 fois le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA).
Cominar (CUF.UN, 12,64$) : Une aubaine, malgré les risques
Malgré les difficultés, le déclin de l’action du fonds de revenus immobilier fait du titre une aubaine, croit Jonathan Kelcher, de Valeurs mobilières TD.
Depuis son sommet de 52 semaines en juillet dernier, l’action de Cominar a effacé 23,4% de sa valeur. L’analyste prévoit que la distribution sera réduite de 18% à 1,20$. À son avis, cette annonce serait bien accueillie par les investisseurs en ce sens que le ratio de paiement ne semble plus soutenable. La réduction du dividende est déjà prise en compte dans la valeur de l’action, selon lui. Le rendement du dividende serait de 9,5% après une réduction de 18% du dividende.
L’analyste croit également que la dette de Cominar sera décotée par la firme DBRS. L’endettement à 9,8 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) est supérieur au maximum de 9 fois pour conserver la note BBB. La nouvelle n’affecterait pas trop la société, car ses dettes sont bien échelonnées.
Depuis un an, le titre a enregistré la pire performance des fonds de revenus suivis par M. Kelcher. L’action d’échange au bas de la fourchette des cinq dernières années par rapport à ses comparables. Pour cette raison, le rapport risque/rendement devient attrayant.
Il fait passer sa recommandation à «acheter» et augmente sa cible de 14,50$ à 15$.