Quelques maisons amorcent aujourd’hui le suivi de la société montréalaise Stingray, récemment entrée en Bourse. Des rumeurs circulent aussi sur le titre de Jean Coutu. Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours prochainement.
Jean Coutu (PJC.A, 22,93$) : rumeurs d’un changement réglementaire
Desjardins Marché des capitaux renouvelle une recommandation «conserver».
Keith Howlett indique que la société prévient le marché d’un possible changement réglementaire en vue. Elle dit comprendre que l’association la représentant à la table des négociations avec le gouvernement du Québec semble avoir convenu d’une réduction des honoraires de service en retour de la levée du plafond de 15% sur les honoraires versés par les manufacturiers de produits génériques.
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L’analyste estime que la levée du plafond pourrait amener les sociétés génériques à offrir aux pharmaciens nettement plus que le 15% actuellement versé, ce qui viendra éroder la marge bénéficiaire des manufacturiers comme Pro-Doc.
Monsieur Howlett estime qu’un honoraire de 30% pourrait réduire de 38 M$ le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de Jean Coutu (346 M$ attendu pour l’exercice en cours).
Préventivement, il réduit sa cible de 25,50$ à 23$.
Stingray (RAY.A, 7,25$) : le titre est bien évalué, dit BMO
BMO Marchés des capitaux amorce le suivi avec une recommandation «performance de marché».
La société fournit des canaux de musique aux télédistributeurs et des solutions maisons aux détaillants.
Tim Casey note que l’histoire de la société en est une d’acquisitions et d’expansion. Il estime que les activités canadiennes, qui représentent les deux tiers des revenus, offrent de la stabilité, mais peu de croissance potentielle.
L’analyste croit que l’entreprise est cependant bien positionnée pour augmenter sa base de clients au cours des prochaines années, en adaptant ses services dans différents pays, sans trop faire grimper ses coûts.
Monsieur Casey souligne que le titre est en hausse de 18% depuis son arrivée en bourse. Il se négocie à 14,3 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) qu’il anticipe pour 2016 (mars) et 12,9 fois celui de 2017. À son avis le titre anticipe déjà un certain nombre d’acquisition. Il établit sa cible à 14 fois le BAIIA 2017.
Celle-ci est à 8$.
Stingray (RAY.A, 7,25$) : le potentiel est intéressant, dit la Nationale
Financière Banque Nationale amorce le suivi avec une recommandation «surperformance».
Adam Shine note que le Canada représente actuellement 67% des revenus totaux de l’entreprise. Il s’attend à ce que la proportion diminue au fur et à mesure que celle-ci construira sur sa récente incursion en Amérique du sud et en Europe. Il croit aussi qu’elle affichera une meilleure pénétration du marché américain.
L’analyste souligne que son offre de musique bénéficie d’une structure de redevances musicales qui est plus intéressante que celle de plusieurs concurrents en ce qu’elle n’est pas basée sur l’interaction.
Monsieur Shine s’attend à ce que des acquisitions fassent grimper le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) dans les prochains mois. Sa cible est établie à 12 fois le BAIIA qu’il anticipe pour 2017.
Celle-ci est à 10$.
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