Que faire avec les titres de Jamieson Wellness, Nutrien et Goeasy? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Jamieson Wellness (JWEL, 22,30$): le fabricant de vitamines peut encore s’apprécier de 11%, dans un secteur effervescent.
Endri Leno, de la Financière Banque Nationale, revient sur les perspectives du principal fabricant canadien de vitamines après une série de transactions et d’événements dans son industrie.
Nestlé a notamment acquis la Québécoise Atrium Innovations pour un prix de 3,5 fois ses ventes tandis que les grandes pharmaceutiques Pfizer et Merck cherchent à vendre leur division de produits de santé de consommation courante à des multiples d’au moins quatre fois les ventes.
Bien que Jamieson ait la moitié de la taille d’Atrium et qu’elle realise 90% de ses ventes dans le petit marché canadien, M. Leno est d’avis que l’effervescence dans l’industrie met en valeur Jamieson, dont l’évaluation est d’ailleurs passée de 11,9 à 13,7 fois son bénéfice d’exploitation depuis octobre 2017.
L’analyste ne mise pas sur une vente de l’entreprise ontarienne, mais croit que ses perspectives de croissance s’améliorent, incluant une percée émergente en Chine où les tarifs d’importations ont baissé récemment de 6 à 2%. Jamieson y vend déjè 60 produits et compte augmenter sa gamme à 110 d’ici 2020.
Il s’attend à ce que Jamieson poursuive l’achat de produits nichés tels que ceux de Lorna et Body Plus. Des acquisitions réalisées à 10 fois le bénéfice d’exploitation de ses cibles ajouteraient 7% au bénéfice d’exploitation et 4% aux flux de trésorerie, estime-t-il.
M. Leno gonfle son cours cible de 11 % à 24,75$, ce qui offre au titre un potentiel de gain d’encore 11%.
Nutrien (NTR, 55,00$US): Raymond James amorce à son tour le suivi du nouveau géant canadien des engrais
Nutrien (NTR, 55,00$US): Raymond James amorce à son tour le suivi du nouveau géant canadien des engrais
L’industrie des engrais est encore bien loin de l’euphorie qui avait porté le cours de la potasse à 900$US la tonne et l’action de Potash Corp. à près de 80$, des sommets inégalés, en 2007-08. La potasse s'échange 224$US la tonne ces jours-ci.
Depuis, des années difficiles imposent une consolidation à l’industrie, mais même le mariage des deux géants canadiens Potash et Agrium pour former Nutrien, suscite bien peu d’enthousiasme.
Steve Hansen est le troisième analyste canadien à amorcer le suivi de la nouvelle Nutrien cette semaine et lui aussi commence avec une recommandation neutre.
«Bien que nous admirions les mérites stratégiques de cette union d’égaux, qui crée un chef de file mondial unique entièrement intégré - de la production à la vente au détail d’engrais, - notre recommandation neutre reflète nos inquiétudes concernant les perspectives à court terme du cycle des engrais au moment où l’évaluation de Nutrien est déjà dans le haut de la fourchette», résume l’analyste.
L’analyste préfère attendre un éventuel cours plus attrayant et un meilleur rapport risque-rendement avant de recommander le titre.
M. Leno établit son cours cible initial à 60$US, soit 10 fois le bénéfice d’exploitation projeté en 2019.
Goeasy (GSY, 36,61$): le petit prêteur peut voguer sur la vague américaine
Goeasy (GSY, 36,61$): le petit prêteur peut voguer sur la vague américaine
Un marché haussier et une réduction des impôts des entreprises forment un cocktail pétillant en Bourse ces jours-ci.
Les financiers se positionnent frénétiquement pour en profiter en identifiant les bénéficiaires parfois méconnus.
La dernière en lice, le prêteur alternatif OneMain Financial dont l’action a explosé de 25% le 4 janvier à l’annonce de l’achat de 40% de ses actions par les fonds privés bien en vue Apollo Global Group et Varde Partners, au cours de 26$US.
Or, OneMain partage plusieurs similarités avec le petit prêteur alternatif canadien Goeasy, note Brenna Phelan, de Raymond James. Anciennement nommé EasyHome, la firme prête pour l’achat de meubles et d’électroménagers et compte notamment Meubles Léon parmi ses clients.
OneMain et Goeasy prêtent à des clients à risque et à des taux similaires, à l’aide d’un réseau de succursales, note l’analyste.
Autre rapprochement: depuis novembre 2016, le fonds Varde est aussi un investisseur dans le concurrent direct de Goeasy au Canada, Fairstone, une ex-filiale de CityFinancial.
L’analyste ne prévoit pas que OneMain entre au Canada ou que Fairstone perce aux États-Unis, mais croit que le coup de barre que donneront les nouveaux actionnaires à OneMain, après une période de croissance débridée, pourrait donner plus de valeur au modèle d’affaires de Goeasy.
Dans l’intervalle, l’analyste de Raymond James réitère son cours cible de 43$ et sa recommandation d’achat, pour un potentiel de gain de 17%.