Que faire avec les titres de Dorel, Chorus et Savaria? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l'auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.
Dorel (DII.B, 26,57$): importante décote
Canaccord Genuity fait passer sa recommandation de "conserver" à "vendre" et abaisse significativement sa cible.
Derek Dley indique que les résultats de Dorel se font secouer dans ses trois divisions (Sport, juvénile et maison), même en excluant les retombées négatives provenant de la liquidation de Toys "R" Us. En excluant un impact négatif de 0,29$ par action lié à Toys "R" Us, la société rapporte un bénéfice de 0,46$ par action, ce qui est nettement inférieur au 0,69$ de l'an dernier et au consensus, à 0,65$.
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L'analyste estime qu'à l'exception des articles pour maison (ameublement), il ne voit pas d'améliorations se produire dans les divisions sport (vélo) et dans celle des articles juvéniles. Il estime que les activités de la société demeureront affectées par la faiblesse des résultats des marchands de masse et une augmentation des promotions pour diminuer les stocks.
L'anticipation de bénéfice 2018 est réduite de 2,38$ à 1,52$ par action, celle 2019 passe de 2,76$ à 1,71$.
La cible est abaissée de 33$ à 22$.
Chorus (CHR, 7,52$): bons résultats
Banque Scotia réitère une recommandation "surperformance".
Au premier trimestre, la société rapporte un bénéfice de 0,21$ par action, comparativement à une attente maison à 0,18$, et un consensus à 0,20$.
Turan Quettawala dit demeurer positif sur le titre, à la lumière de solides résultats. Il estime que ceux-ci continuent de démontrer que la stratégie de diversification de l'entreprise fonctionne alors que ses activités de location d'appareils accélèrent.
L'analyste note que la relation avec Air Canada, où Chorus agit comme transporteur régional, demeure stable. L'entente partenariale continue de couvrir 116 appareils. Le nombre de ces appareils doit baisser dans les prochaines années et atteindre 96 en 2025. Les revenus associés à l'entente doivent aussi commencer à diminuer en 2021, mais cela, rappelle-t-il, n'est pas nouveau.
M. Quettawala est confiant que le programme de locations d'appareils à d'autres sociétés aériennes aidera à contrebalancer toute baisse des activités avec Air Canada. Le portefeuille d'appareils loués à des tiers atteint maintenant 23 avions et est diversifié en termes de clientèle et de géographie.
Il voit ce portefeuille grimper à 56 appareils au milieu de 2019 et générer à ce moment 42% du bénéfice avant intérêts et impôts de la société.
Le dividende est à 0,48$ par action (6,4%).
La cible est à 11$.
Savaria (SIS, 16,46$): ça sent les acquisitions
Financière Banque Nationale renouvelle une recommandation "surperformance".
Le courtier reprend le suivi à la suite d'une émission d'actions de 54,4 M$, à 16,60$ la pièce. La société entend utiliser la somme pour rembourser de la dette et financer sa croissance.
Leon Aghazarian indique que même si Savaria ne lève pas toujours de financement en conjonction avec une acquisition, il s'attend à ce qu'une bonne partie du financement serve cette fois à des fusions et acquisitions.
L'analyste estime qu'à la suite du financement, la position nette de liquidités de l'entreprise est de 20 M$. Étant donné la volonté de la direction de maintenir un taux d'endettement net de 2 fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), il calcule que l'entreprise pourrait ajouter de 10 à 20 M$ de dollars à son BAIIA en acquisitions (entre 20 et 40% de l'actuel).
L'anticipation de bénéfice 2018 passe de 0,54$ à 0,51$ par action, celle 2019 est ramenée de 0,69$ à 0,66$.
La cible est maintenue à 20$.
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