Que faire avec les titres de Dollarama, Lassonde et GDI? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Dollarama (DOL, 151,55$): une fin d’année sans surprise
Le détaillant d’articles à petit prix devrait poursuivre sur sa lancée au quatrième trimestre, prévoit Neil Linsdell d’Industrielle-Alliance Valeurs mobilières.
Pour le trimestre qui sera dévoilé le 29 mars, Dollarama devrait produire une hausse de 9,7% des revenus, de 4,7% des ventes des magasins comparables, de 5,3% du bénéfice d’exploitation et de 8% du bénéfice par action.
La prévision trimestrielle de bénéfice de 1,34$ de M. Linsdell est inférieure au consensus de 1,40$.
La marge brute déclinera un peu, mais les économies d’échelle d’un plus grand nombre de magasins, les gains de productivité dans la logistique et en magasin, ainsi que la proportion des articles à plus de 3$ et la hausse de la facture moyenne soutiendront la marge d’exploitation autour de 15%, encore une fois, prévoit l’analyste.
À la téléconférence, M. Linsdell espère en apprendre plus sur les moyens employés pour contrer la hausse du salaire minimum en Ontario en 2018 et en 2019 et peut-être concernant les plans d’expansion en Amérique latine (au Pérou et en Ecuador notamment) où son partenaire Dollar City exploite 100 magasins.
En 2020, Dollarama a l’option d’acquérir la majorité de Dollar City.
Entretemps, au rythme de 60 à 70 magasins par année au Canada, Dollarama a neuf ans de croissance devant elle pour atteindre son objectif de 1800 établissements.
Bien que M. Linsdell apprécie le profil de croissance solide du détaillant, il juge que son titre est déjà bien évalué.
Son cours cible de 148$ est inférieur au cours actuel de 155$. L’analyste n’est pas prêt à payer plus de 17 fois le bénéfice d’exploitation projeté à la mi-2020.
Industries Lassonde (LAS.A, 259,00$): le distributeur de jus surpasse les attentes
Industries Lassonde (LAS.A, 259,00$): le distributeur de jus surpasse les attentes
Les revenus (+4%), le bénéfice d’exploitation (+11,4%) et le bénéfice par action (+23,1%) du quatrième trimestre du producteur de jus de Rougemont ont dépassé les prévisions de Frederic Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux.
Ravi, l’analyste augmente à nouveau son cours cible de 280 à 285$ parce que 2018 s’annonce satisfaisant malgré la hausse de certains coûts prévue au premier semestre,.
Lassonde tire bien son épingle du jeu, dit-il, malgré le déclin dans la consommation des jus, jugés trop sucrés. Non seulement les épiciers vendent-ils plus de boissons de marques maison, mais les produits de marque nationale de Lassonde ont crû pour la première fois en 2017, au quatrième trimestre, grâce aux produits à faible calorie, indique l’analyste.
Lassonde s’attend à ce que ses ventes augmentent d’un peu moins que 2,4% en 2018, sans l’effet des changes, en partie grâce à la hausse des prix instaurée en 2017 et celle qui sera imposée au deuxième trimestre de 2018 pour contrer la hausse du concentré de jus de pommes, du prix de la résine et des coûts de transport.
Les flux de trésorerie ont aussi été supérieurs aux attentes, ce qui a permis à la société de rembourser encore un peu plus de sa dette. La société est fin prête pour de nouveaux investissements de 55 à 65M$, en 2018, en attendant une éventuelle cible d’acquisition au bon prix.
M. Tremblay répète que Lassonde a les moyens d’acquérir une entreprise qui ajouterait de 60 à 90M$ au bénéfice d’exploitation annuel si elle augmentait sa dette au niveau qu’elle avait lors de l’achat d’Apple & Eve, en 2014.
«Lassonde continuera de bâtir sur sa longue feuille de route appuyée par le développement de nouveaux clients, l’innovation de produits, le contrôle des coûts et le désendettement», écrit M. Tremblay.
GDI (GDI,16$): le concierge prépare une nouvelle phase d’expansion
GDI (GDI,16$): le concierge prépare une nouvelle phase d’expansion
Maintenant que sa dette a été ramenée à un ratio de 2,2 fois son bénéfice d’exploitation, le spécialiste des services d’entretien d’immeubles, se prépare à une nouvelle phase d’expansion.
Déjà bien implantée dans les 15 centres urbains du Canada, GDI pourrait utiliser son réseau de franchises pour percer les 85 marchés secondaires, ont laissé entendre les dirigeants lors d’une conférence organisée par Desjardins Marché des capitaux.
Maintenant qu’Airtron est intégrée et que les marges américaines sont rétablies, GDI rêve aussi d’un nouvel achat américain de taille pour élargir sa présence au-delà des 5 ou 6 marchés qu’elle y occupe déjà, indique Frederic Tremblay, de Desjardins.
La société, qui vise à doubler ses revenus à 2 milliards de dollars, pourrait aussi ajouter à son offre de services techniques aux immeubles au Canada.
GDI s’adapte aussi à la hausse du salaire minimum en Ontario en rénégociant des hausses de prix ou en réduisant certains services avec ses clients.
M. Tremblay profite du compte-rendu de la conférence pour réitérer son cours cible de 20$ et sa recommandation d’achat.
Il juge le titre attrayant en fonction du rendement de 9% que lui procurent ses flux de trésorerie excédentaires.